La Fondation Praille-Acacias-Vernets fixe la création de logements
Le cadre est donné. La construction de près de 8000 logements au cœur du canton de Genève devra respecter la mixité sociale et une juste répartition entre les maîtres d’ouvrage. Propriétaire de 60% des surfaces dans sa zone éponyme, la Fondation Praille-Acacias-Vernets se donne les moyens d’un développement coordonné des projets de construction.
Crédit image: Fondation Praille-Acacias-Vernets
La Fondation Praille-Acacias-Vernets est propriétaire de 60% des terrains concernés par le plus gros projet de développement immobilier du canton de Genève et – certainement - d’Europe.
La reconversion des vastes friches urbaines de la zone Praille-Acacias-Vernets va peser de tout son poids sur la politique du logement du canton de Genève. Propriétaire de 60% des terrains concernés, la Fondation éponyme n’entend pas céder ses biens à n’importe quel projet immobilier. Elle vient de révéler le cadre qu’elle entend appliquer dans le rachat de surfaces constructibles. Elle est attachée à une juste répartition des maîtres d’ouvrage concernés et des catégories de logements, pour favoriser entre autres la mixité sociale dans les différents quartiers.
Un patrimoine
foncier monstrueux
Praille-Acacias-Vernets, c’est un « monstre » de 2,1 millions de m² pesant
près de 12'000 logements et la création de 5700 emplois. La Fondation marquera
la reconversion de son patrimoine foncier, présent surtout dans les quartiers
des Acacias, de Grosselin et de l’Etoile. Près de 7800 logements y sont prévus
à terme dans 9 quartiers, sur 230 ha dont 140 de terrains industriels
déclassés.
Crédit image: Castor et Pollux, CLR Architectes SA
La zone de Grosselin, à Carouge, sera au centre de la majorité des transactions favorisant son développement.
Cette importance invite la Fondation à jouer un rôle-clé. Les projets de constructions, communique-t-elle, doivent se réaliser en conformité avec les différents plans de quartier et la politique cantonale genevoise en matière de logement en faveur des maîtres d’ouvrage d’utilité publique. Cette stratégie prévoit ainsi d’attribuer le patrimoine foncier à des collectivités publiques (pour 20% de la surface au plancher), à des coopératives d’habitation (pour 40% au minimum. Le reste sera attribué à des projets privés.
L’utilité
publique privilégiée
La Fondation tient à créer la mixité sociale dans les zones à construire de son
périmètre soumis au droit de superficie. A Grosselin,4000 futurs logements devront
ainsi être d’utilité publique pour deux-tiers d’entre eux, dans des immeubles
locatifs ou en PPE pour le reste. Ces pourcentages devront être respectés. Dans
la zone de l’Etoile, 1400 appartements seront créés en zone ordinaire.
Cette stratégie règle aussi le processus d’attribution des terrains. La Fondation entend encouragera des projets d’une certaine taille, pour attribuer des lots d’au moins 150 à 200 logements aux maîtres d’ouvrage. Elle veillera à assurer son rôle d’opérateur foncier au service des politiques publiques, pour aider au démarrage du plus grand projet de réalisation de logements au cœur de Genève et - certainement - en Europe.