Moins de logements sociaux dans le secteur La Praille-Acacias-Vernets
A Genève, les partis de droite (PLR, PDC, UDC) ont déposé un projet de loi pour diminuer le nombre de logements d’utilité publique à construire dans le quartier en gestation.
Crédit image: CC_Calimo
Le super-quartier La Praille-Acacias-Vernets, qui accueille notamment le Stade de Genève, promet d'être un terrain d'affrontement immobilier entre la droite et la gauche genevoise.
Droite-gauche. Les partis genevois ont trouvé un nouveau terrain de bataille dans le secteur Praille-Acacias-Vernets (PAV). Par votation populaire de 2018, le futur super-quartier d’habitation est soumis à une règle simple: 62% de logements d’utilité publique (LUP), dont 24% d’HBM (la catégorie de logements sociaux la meilleure marché) en zone de développement. Trop. Beaucoup trop s’offusquent le PLR, le PDC et l’UDC.
Les trois partis viennent de déposer un projet de loi et réclament que le PAV soit soumis aux mêmes règles que le reste du canton : un tiers de LUP, un tiers de logements « libres » et un tiers de logements non subventionnés, mais au loyer contrôlé par l’Etat durant dix ans. De plus, ils préconisent de pouvoir y commercialiser des PPE classiques et non en droit de superficie.
Eviter les «ghettos sociaux»
Pour la droite, les arguments sont simples. Il s’agit préserver
la mixité sociale et d’éviter la céation de «ghettos sociaux». Et d’ajouter:
«la mixité sociale et la diversité des logements sont également nécessaires à
l’équilibre de plans financiers qui permettent de garantir à la fois des
aménagements naturels ambitieux et des équipements publics de qualité.»
L'enjeu des PPE
Le président de l’Asloca, Alberto Velasco a été interrogé à
ce sujet par La Tribune de Genève, qui la première a révélé la volonté de la
droite genevoise. La réaction ne s’est pas fait attendre: «Ce terrain
appartient à l’État, c’est un bien commun qui, de ce fait, doit rester en sa
possession. Cela va lui permettre de mettre sur le marché des PPE en droit de
superficie moins chères qu’une PPE normale et avec des baux portant sur
plusieurs décennies. Cela permettra à la classe moyenne, qui souhaite acquérir
un logement sans s’endetter massivement, de se loger.»
L'affrontement semble programmé.