La contestation du projet immobilier des Grands-Prés ne faiblit pas à Montreux
L’avenir immobilier de la zone verte des Grands-Prés, à Montreux (VD) est suspendu à diverses oppositions, dont une initiative communale. Les adversaires de ce projet de onze bâtiments et de 232 logements dénoncent un bétonnage excessif. Ils ont trois mois pour récolter le nombre de signatures nécessaires.
Crédit image: BRÖNNIMANN & GOTTREUX ARCHITECTES / DR
Cela fait dix ans que la zone des Grands-Prés est agitée par un projet immobilier. Les futurs maîtres d'ouvrage ne peuvent toujours pas commencer les travaux.
Montreux a décidément du mal à développer son espace bâti. Surtout lorsqu’il s’agit d’assurer un avenir à l’un de ses zones vertes. En marge des oppositions contre le projet immobilier des Grands-Prés, une association lance une initiative pour sauver l’espace de verdure sur lequel est prévue la construction de 11 immeubles. Selon 24Heures, la récolte des signatures a commencé.
A quelques centaines de mètres de l’autoroute A9, cette zone des Grands-Prés agite la polémique montreusienne depuis plus de dix ans. Il y est prévu de construire 232 appartements dans un ensemble de bâtiments à trois branches. Les maîtres d’ouvrage de ce projet de 100 millions de francs entendent y privilégier des logements à loyers abordables. Cela pour répondre à une luxueuse pression immobilière grandissante sur la Riviera.
Châtaigneraie à
sauver
Les opposants s’opposent au bétonnage de la zone, par tous les moyens juridiques
à leur disposition. L’association de sauvegarde n’a pas attendu le traitement
des dernières oppositions encore pendantes pour déplacer son combat au plan
politique. Ils veulent avant tout que l’espace naturel sur lequel sont prévues les
constructions soit réservé. Ils veulent particulièrement maintenir une
châtaigneraie et s’insurgent contre ce qu’ils appellent un bétonnage excessif.
Derrière cette initiative
se profile aussi la contestation de projets immobiliers privés, sur un terrain
communal. Les initiants ne veulent pas se priver d’un terrain encore vierge de
toute construction au profit d’un développement du bâti qu’ils jugent effréné
et incongru. Leur combat suspend temporairement l’examen par le Conseil
communal d’une proposition de droit de superficie en faveur des auteurs du
projet des Grands-Prés. Les initiants disposent de trois mois pour atteindre
les 1800 signatures requises pour l’examen par les autorités de leur texte.
D’une mise à l’enquête à l’autre