La construction de la Cité de la musique de Genève est abandonnée
Le projet de Cité de la musique à Genève est abandonné. La Fondation qui l’a porté depuis sept ans a dû se résoudre à jeter l’éponge, devant les multiples oppositions des milieux culturels et un refus en votation populaire.
Crédit image: Cité de la musique
Le projet prévoyait notamment une salle de concert de 1600 places.
Cette fois, c’est mort. Malgré quelques points d’orgue, le projet de la Cité de la musique dans le parc des Feuillantines, à Genève, ne se fera pas sous la forme que sa Fondation envisageait. Celle-ci vient de jeter l’éponge, devant les oppositions toujours vives en ville, et aussi parce que le peuple n’en a pas voulu en juin dernier. Les milieux musicaux et culturels, consultés cet automne, se sont montrés très réticents.
Le projet consistait à réunir dans un seul bâtiment l’Orchestre de la Suisse romande et la Haute Ecole de musique, dans un parc arboré à proximité immédiate du Palais des Nations. Il y était notamment prévu une salle de concert philharmonique de 1600 places. Scrutée par tous les milieux musicaux romands, la votation populaire organisée autour de ce projet a accouché d’un refus. Cela en dépit du fait que les 300 millions nécessaires à sa réalisation étaient réunis, notamment par le mécénat.
Tentatives de
déménagement
Plusieurs initiatives pour déplacer le site ont ensuite été lancées. La gare du
tram des Nations, notamment, est toujours vouée à la démolition dans le cadre
du prolongement de la ligne vers Ferney-Voltaire. Un autre terrain à proximité
du premier site retenu a été aussi envisagé. La Fondation pour la Cité de la
musique s’est aussi heurtée aux défenseurs des arbres et de la maison de maître
des Feuillantines. Elle estime aujourd’hui ne plus pouvoir poursuivre son
projet de manière sereine.
Crédit image: Cité de la musique
Le sort des arbres du parc dans lequel était prévu le bâtiment a concentré toutes les oppositions au projet.
L’abandon du projet met un terme à sept ans d’efforts. La Fondation a eu beau essayer de le redimensionner après le refus populaire, rien n’y a fait. Le Conseil consultatif genevois de la culture lui a donné le coup de grâce en demandant son arrêt au Conseil d’Etat. Les musiciens genevois continueront ainsi de fréquenter plusieurs locaux disséminés en ville.