La Chaux-de-Fonds va devoir faire remplacer son Grand Pont dès 2023
Le canton de Neuchâtel va entamer en 2023 le remplacement du Grand Pont de La Chaux-de-Fonds, axe de pénétration central en ville. En plus d’autres chantiers annoncés simultanément, ces travaux compliqueront encore la circulation routière au coeur de la cité.
A l’heure où le Conseil d’Etat neuchâtelois ouvre officiellement la ligne ferroviaire assainie entre Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds, il n’en oublie pas pour autant de préparer la population à des perturbations de trafic. Ainsi annonce-t-il un peu discrètement le prochain remplacement du Grand Pont, ouvrage qui traverse les voies de chemin fer en direction de l’avenue Léopold-Robert.
L’annonce a été faite dans le contexte très sensible de la prochaine votation cantonale sur l’aménagement d’un nouvel évitement routier de La Chaux-de-Fonds. La fermeture du Grand Pont va donc durablement modifier les habitudes de circulation au cœur de la cité, en risquant de surcharger temporairement plusieurs rues. Justement ce que dénoncent les opposants à l’évitement routier, soumis à votation populaire le 28 novembre.
Crédit image: Etat de Neuchâtel, Service des Ponts et Chaussées
L’axe de pénétration est de la ville sera encore doté d’un feu rouge pour réguler le trafic, très important aux heures de pointe.
Le gouvernement neuchâtelois veut cependant trancher ce nœud gordien. Tout ‘abord, il faut poser un feu rouge à la hauteur du pont du Malakoff, entièrement refait dans la fouée de l’assainissement de la ligne ferroviaire. Cette signalisation, affirme—il dans un communiqué, permettra de mieux gérer le trafic entrant en ville par l’est, depuis le giratoire du Bas-du-Reymond. Et en particulier de gérer la circulation dans le quartier d’habitation qui surplombe les lieux.
Usure trop
importante
Le Grand Pont est l’axe d’entrée principal de La Chaux-de-Fonds en arrivant du
sud, via le Boulevard de la Liberté. Cet ouvrage d’art, construit il y a 50
ans, présente d’importants signes d’usure et de dégradation. Les quelques
travaux cosmétiques, notamment sur les parapets et la poutraison, n’ont pas suffi
à lui assurer une nouvelle vie. En 2017, le Grand Conseil neuchâtelois votait finalement
un crédit de 17 millions pour le remplacer.
Les travaux sont donc prévus entre 2023 et 2023. Soit, si tout va bien, en même temps que le chantier de l’évitement est de la ville. Il s’agit de démolir cet ouvrage d’art pour mieux le reconstruire. Cela ne nécessitera, prétend le Conseil d’Etat, aucun travail de sécurisation préalable. Construire un nouveau pont est un pari sur 100 ans, lance-t-il.
Les travaux sont donc agendés. Les itinéraires de déviation vont donc reporter un trafic surchargé sur d’autres axes urbains. Sans pour autant, espèrent les Ponts et chaussées neuchâtelois, congestionner encore datage une ville qui souffre déjà énormément du trafic routier pendulaire.