La caserne de la Garde suisse pontificale sera rénovée
La caserne de la Garde suisse pontificale au Vatican rencontre d’énormes problèmes d’humidité. Pour commencer les travaux, une fondation commence la collecte de fonds pour trouver 50 millions de francs.
Dans un entretien diffusé lundi par La Liberté et ses journaux partenaires, Jean-Pierre Roth, président de la fondation et ancien président de la Banque nationale suisse a déclaré: "Nous venons de recevoir le feu vert du cardinal Pietro Parolin, le chef de la Secrétairerie d'Etat du Vatican. Les ecclésiastiques n'aiment pas prendre de risques financiers. Il faut donc réunir les fonds avant de se lancer."
Raser trois bâtiments du XIXème et en reconstruire deux
Si le coût de la rénovation s’élève à 50 millions de francs, c’est en raison d’un sérieux problème d’humidité. Le meilleur choix serait alors de démolir trois bâtiments et d’en reconstruire deux, selon Jean-Pierre Roth. "Il s'agit quand même d'un volume de 50'000 m3 pour 14'200 m2 de surface de plancher", précise-t-il. Deux bâtiments de la Garde suisse pontificale datant du XIXe siècle servent aux hallebardiers et le troisième, de 1920, de locaux administratifs. La vétusté des trois bâtiments est en cause. "Ils n'ont jamais été assainis et ne répondent plus aux normes de construction. Il y fait très chaud en été et un froid de canard en hiver", assure le président de la fondation.
Les gardes pouvant se marier, il leur faut plus d’espace
Jean-Pierre Roth explique également pourquoi la caserne est trop petite. "D'une part, les effectifs de la garde vont être augmentés de 110 à 135. D'autre part, le Saint-Père a souhaité une flexibilisation des règles de mariage des gardes. Il faut donc prévoir des espaces supplémentaires pour leurs familles." Une fois refait, le site ne devrait plus compter que deux édifices. La ruelle intérieure située après la porte Sant'Anna deviendra le couloir du nouveau bâtiment. Les travaux devraient durer quatre ans. En attendant la mise en service de la nouvelle structure, espérée en 2023-2024, les gardes pontificaux logeront ailleurs. "Le Vatican s'emploie à trouver des locaux provisoires", indique le président de la fondation. Un bureau d'architectes tessinois, Durisch+Nolli, a été chargé de l'étude.
La cour d’honneur intégrée
La caserne sera reconstruite sur le périmètre qu’elle occupe actuellement. Le futur projet prévoit de dégager les constructions du passetto (le passage qui relie le Vatican au château Saint-Ange). La mise aux normes architecturales des futurs bâtiments permettra de gagner de l’espace. La ruelle qui mène de l’accueil à la cour d’honneur sera ainsi intégrée dans le futur bâtiment, optimisant les surfaces disponibles. La hauteur sous plafond, actuellement très haute, sera redimensionnée pour gagner un volume précieux.