Genève veut sa ligne de métro entre le Salève et le Jura français
Le développement de la mobilité accumule les projets dans l’agglomération du bout du lac, avec l’intention du gouvernement genevois de construire une ligne de métro entre le nord et le sud de la ville. Quelque 20km de voies souterraines doivent transporter 160'000 personnes par jour dès 2040.
Crédit image: Etat de Genève
Les études visant à déterminer le tracé définitif vont commencer.
Le refus de l’élargissement de l’A1 entre Coppet et le Vengeron conduit le canton de Genève à reporter toute son attention sur ses transports publics. Le Conseil d’Etat vient de donc de présenter le projet d’une nouvelle liaison ferroviaire entre le pied du Salève et le pays de Gex, en passant sous la rade. Un parcours de quelque 20 km, en grande partie enterrée, est donc envisagé pour 2040, pour mieux répartir les 600'000 personnes qui circulent chaque jour sur un réseau déjà saturé.
Un trafic
frontalier proche de la saturation
Comme c’est le cas pour le Léman Express, entre Nyon et Annemasse, le
gouvernement genevois indique que les transports modèlent l’urbanisation et l’environnement.
Le trafic frontalier reste très soutenu, que ce soit par les postes frontières ou
en provenance du canton de Vaud. Mais le canton veut aussi doter son agglomération
de meilleurs accès au réseau grande vitesse entre le nord et le sud de l’Europe.
Fort des activités et atouts de la Genève internationale.
Interconnexions
multiples
C’est dans ce contexte que la nouvelle ligne ferroviaire d’agglomération veut
imposer un tracé plus rectiligne que celui du Léman Express, sous la forme d’un
train léger souterrain dont l’exploitation et la construction seraient indépendantes
des CFF. Le tracé retenu entre le pied du Salève et les premiers contreforts du
Jura français peut desservir la moitié de la population pour un potentiel de fréquentation
de 160'000 personnes par jour. Il passera par la Praille, le centre-ville et
Meyrin. Le futur métro bénéficiera aussi d’une connexion facilitée avec l‘axe Genève-Lyon.
Il est envisagé aussi de traverser la rade en souterrain.
Crédit image: Etat de Genève
La future ligne doit pouvoir être prolongée jusqu’à Annecy après sa mise en service.
Le coût du projet est estimé à 4 milliards de francs, financés en partie par la Confédération pour autant que cette dernière le retienne, ainsi que pour une toute petite partie, par la France. La ligne pourrait être mise en service en 2040, avec extension possible vers Annecy et interconnexion avec les transports publics du pays de Gex – entre Nyon et Bellegarde - cinq ans plus tard. Genève s’engage aussi pour améliorer la desserte ferroviaire en direction de Lausanne.