Des micro-forêts embelliront les parkings en ville de Genève
La Ville de Genève explore de nouveaux territoires pour sa végétalisation. Elle envisage dans ce cadre de dégrapper 1200 m² du bitume de trois parkings en supprimant 82 places de stationnement. Elle créera ainsi des micro-forêts urbaines.
Crédit image: Ville de Genève
Un espace vert muni de dessins en blanc d'arbres visualise la méthode Miyawaki utilisée pour améliorer la végétalisation des parkings genevois.
La Ville de Genève s’engage à fond dans la création d’arbres et d’espaces végétalisés sur son territoire. Notamment par la transformation d’un parking en micro-forêt urbaine à la rue de Villereuse 8. Répondant à plusieurs objectifs de la Stratégie climat municipale, ce projet prévoit la suppression de 18 places de stationnement, l’enlèvement de 360 m² de bitume, la reconstitution du sol et la plantation participative d’une micro-forêt urbaine selon la méthode Miyawaki. Celle-ci sera composée d’environ 800 plants provenant d’une trentaine d’essences variées.
Economie
circulaire
Les matériaux présents dans le sous-sol seront excavés et réutilisés sur un
chantier à Vessy. En contrepartie, le chantier fournira la terre végétale
nécessaire pour la micro-forêt, permettant ainsi de réaliser les travaux dans
le respect des principes de l’économie circulaire. Une relocation des places de parc a été proposée à l’ensemble
des locataires.
Petits espaces
arborisés résilients
Reconnue pour son efficacité en matière de végétalisation des villes, la
méthode Miyawaki vise à obtenir de petites parcelles de forêts résilientes et
riches en biodiversité, permettant de contribuer à la lutte contre les îlots de
chaleur, à la désimperméabilisation des sols, à une meilleure infiltration des
eaux de pluie et à l’amélioration de la qualité de vie des riverains. Les
arbres et arbustes sélectionnés sont composés d’une large diversité d’essences
indigènes, ce qui permet de renforcer leur résistance aux maladies et ravageurs
et de constituer un habitat privilégié pour la faune. La dimension
participative fait partie intégrante de la démarche, tant pour la plantation
que pour l’entretien nécessaire durant les deux premières années. Avec pour but
de renforcer les liens sociaux dans les quartiers et sensibiliser les citoyens
à l’importance de la biodiversité.
Lutte contre
les voitures ventouses
Un projet similaire est envisagé dans le quartier des Grottes, sur un parking
de 12 places (165 m²), qui a été libéré pour l’occasion. Dans le parc des
Eaux-Vives, un redimensionnement du stationnement prévoit la suppression de 52
places de parc sur les 149 existantes, au profit de la pose de 52 épingles à
vélo. Le dégrappage de 680 m² de bitume permettra la création d’une nouvelle
zone de détente végétalisée et la plantation de cinq arbres à grand développement. Un
mandat de gestion sera octroyé à la Fondation des Parkings, qui procèdera à la
pose d’horodateurs. La modification en zone payante ainsi que le renforcement
du contrôle du stationnement permettront de résoudre la problématique des voitures
ventouses sur ce site.
104 nouvelles
parcelles identifiées
La politique de la Ville vise à planter trois arbres pour chaque spécimen
devant être abattu. Elle a permis de doter l’espace public de 2'000 arbres
supplémentaires en trois ans, contre 150
à 200 par an précédemment, Un relevé de l’ensemble des parcelles sous gestion
de la Gérance immobilière municipale (GIM) a été réalisé et a permis
d’identifier 104 parcelles potentielles pour la plantation ou la
végétalisation. Après une analyse de ces lieux et dans la continuité des
projets de Villereuse, des Grottes et du Parc des Eaux-Vives, de nouvelles
propositions seront formulées.