Genève ne persuade pas la France d’abandonner un projet commercial dans l’Ain
Circulez, il n’y a rien à craindre, affirment les autorités françaises à propos du projet Open, qui vise à construire dans l’Ain un maxi centre commercial. Les critiques environnementales des autorités genevoises sont pour le moment balayées dans l’Hexagone.
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Le projet Open, dans l’Ain, inquiète par son gigantisme les défenseurs de la zone protégée de la rivière genevoise Allondon.
Les relations de bon voisinage entre le canton de Genève et les départements de France voisine sont parfois émaillées d’accrocs et d’incompréhensions. Si les autorités des deux pays ont pu collaborer au plan des transports publics, il subsiste encore quelques épines. Et le projet de centre commercial Open, sur la commune française de Saint-Genis, dans l’Ain.
Les nombreuses critiques exprimées du côté suisse, notamment auprès de l’Office fédéral de l’environnement, ont certes été transmises aux autorités françaises. Mais celles-ci répliquent par une nouvelle étude qui affirme que les craintes environnementales que le projet fait peser sur la zone genevoise de la rivière Allondon est infondées. Le Conseil d’Etat reste cependant sur ses gardes, en faisant valoir ses réserves à l’égard de ce projet de centre commercial géant. « Nous craignons les impacts négatifs qu’il à avoir sur le trafic routier transfrontaliers », souligne-t-il dans un communiqué.
Opposition
déterminée
Les critiques genevoises font aussi référence à l’attractivité de ce futur
centre sur le commerce à Genève. Elles ont été relayées par une motion déposée
au Grand Conseil qui demande ni plus ni moins de s’opposer à ce projet, par « tous
les moyens, civils, politiques et judiciaires, en Suisse et dans l’Hexagone ».
Le gouvernement va poursuivre ses contacts avec la France pour renforcer la collaboration
transfrontalière sur la gestion de l’eau, en surface et au-dessous. Et pour
préserver le caractère naturel protégé du vallon de l’Allondon.
Le futur centre commercial de Saint.-Genis est un monstre de 150 millions d’euros. 50'000 m² de terrain et surtout 2000 places de parking font craindre les pires atteintes à l’environnement. Diverses associations franco-suisses le combattent. Toutefois, le gouvernement genevois reconnaît ne pas pouvoir faire grand-chose contre ce projet privé.
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