Douze ans de chantier seront nécessaires pour moderniser la gare CFF de Lausanne
Le chantier de modernisation de la gare de Lausanne débute avec la promesse de réaménager le site de fond en comble. Les CFF, le canton de Vaud, la ville et la Confédération veulent ainsi faire un « hub » de la mobilité tout en le rendant plus convivial. La modernisation durera douze ans.
Douze ans de travaux attendent les riverains de la gare de Lausanne. Douze ans, si « tout va bien », lance Vincent Ducrot, directeur général des CFF, pour le chantier de la décennie en terre romande. Le site ferroviaire mettra ainsi progressivement fin à son lustre de la fin du XIXᵉ siècle. 109 ans après la construction de la vaste marquise historique, le premier coup de pioche est donné pour faire de l’endroit un vrai « hub » de la mobilité en Suisse romande.
Sous l’orage, la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga est venue en terre vaudoise apporter les fonds fédéraux (900 millions) à un projet de 1,3 milliard de francs. Le canton de Vaud, CFF immobilier et la Ville de Lausanne étant les autres contributeurs. Les travaux préparatoires à un chantier vont pouvoir débuter cet été. Avant ceux de la modernisation complète de la gare et des alentours, prévus dès 2023.
Dans et sous la gare
La gare de Lausanne devra disposer d’infrastructures pour accueillir 200 000
voyageurs par jour, soit 70 000 de plus qu’actuellement. Ce qui suppose
des quais agrandis et rallongés vers l’ouest. Les deux passages inférieurs
actuels seront élargis, et un troisième cheminement piétonnier sous les voies
sera construit au centre de la gare. La marquise plus que centenaire sera
surélevée et déplacée de manière à ce que ses piliers reposent sur les quais.
Le front sud subira aussi de profonds changements. La gare y disposera de plus d’espace, notamment pour accueillir un nouveau quai. La Ville de Lausanne en profitera pour faire réaménager le quartier sous gare de fond en comble. Ce qui nécessitera la démolition prochaine de plusieurs immeubles. Côté nord, la place centrale deviendra un vrai îlot de mobilité avec des connexions rapides vers les stations des métros M2 et M3. « Avec cette nouvelle gare, le canton de Vaud réaffirme sa volonté de basculer de la route au rail en améliorant les liaisons ferroviaires autour de Lausanne.
Genève suivra
Première région en Suisse romande à démarrer ces vastes chantiers de mobilité urbaine,
l’Arc lémanique justifiera son rôle de pôle économique une fois que la gare de
Lausanne sera modernisée. Avec celle de Genève-Cornavin, où un projet semblable
va bientôt démarrer, la Suisse romande va développer une mobilité « bas
carbone », comme l’appelle la présidente du Conseil d’Etat vaudois Nuria
Gorrite.