Des panneaux solaires pour recouvrir l’autoroute A9 à Fully
La société EnergyPier AG propose de recouvrir de panneaux solaires l’autoroute A9 à la hauteur de Fully (VS). Le projet créera une nouvelle centrale photovoltaïque de 1,6 km de longueur en profitant du tracé routier. L’Office fédéral des routes doit encore l’approuver.
Crédit image: EnergyPier AG
L’autoroute A9 et sa rectiligne dans la vallée du Rhône se prêtent idéalement à une couverture solaire.
Des autoroutes à recouvrir de panneaux solaires ? Lancée par l’ancienne conseillère fédérale Simonetta Sommaruga il y a deux ans, l’idée est en train de devenir réalité avec deux premiers projets, l’un entre Zurich et Zoug, et l’autre à Fully (VS). La société EnergyPier AG veut ainsi implanter son premier centre de production d’électricité d’origine photovoltaïque en Suisse romande, en profitant de la rectiligne de l’autoroute.
Crédit image: EnergyPier AG
Divers tests ont montré que les futurs panneaux doivent être ancrés à une plus grande profondeur que prévu.
Le projet valaisan doit encore recevoir l’aval de l’Office fédéral des routes. Son coût est devisé à 60 millions de francs. Des tests de sécurité ont déjà été menés sur place, notamment pour prévenir les risques d’incendie causés par les futures installations. Selon le Nouvelliste, la construction de ces panneaux demande encore des ancrages assez profonds dans le terrain occupé par la chaussée de l’A9.
60'000 m²
de bitume à recouvrir
Le tronçon retenu est long d’environ 1,6 km. La société EnergyPier prévoit de
le recouvrir de panneaux solaires de deux surfaces différente (1,6 et 2 m²).
Il en faudra donc entre 36'000 et 47'000 pour ce projet de nouvelle centrale d’une
surface de 77'000 m². La production d’électricité annuelle de ces installations
est déjà estimée à plus de 20 GWh. Une éolienne pourra aussi produire sur
place plus de 30 GWh dans le même temps. La construction nécessitera d’abriter
environ 60'000 m² de bitume. La durée du chantier est estimée à un an.
Un débat
contradictoire
La demande de permis de construire pourra être traitée une fois que l’Ofrou
aura donné son feu vert. Les installations pourraient avoir une durée de vie de
150 ans. En Valais, le projet s’inscrit dans le débat mettant aux prises la
construction solaire en altitude et l’équipement des bâtiments avec du photovoltaïque.