Delémont tient à conserver les arbres de sa place Roland-Béguelin
Le remplacement de dix arbres par un seul fait des vagues à Delémont. Primé lors d’un concours d’architecture, le projet de réaménagement de la place Roland-Béguelin subit de profonds changements sous la pression d’une population très concernée par les zones ombragées. A tel point que l’exécutif doit encore consulter ses administrés.
Les tilleuls de la place Roland-Béguelin, à Delémont (JU), ont la vie dure. A tel point que le projet de réaménagement de l’endroit, primé par les autorités, doit être revu. L’exécutif de la capitale jurassienne a donc demandé au bureau d’architectes de revoir sa copie. Le dossier s’éternise en raison de la crise sanitaire, mais les élus et la population ne veulent pas transformer un site dédié à l’un des plus grands militants de la cause du Jura.
A l’origine, le projet intitulé « une place qui vit » prévoyait d’abattre les arbres de l’endroit pour les remplacer par un seul. Il consistait à mettre à niveau de l’endroit pour aménager un écoulement central et assainir le réseau d’eau souterrain. Il proposait aussi l’aménagement d’une place de rencontres, en déplaçait les arbres sur les rues adjacentes de l’Hôpital et du 23-Juin.
Deux variantes
Ce projet a fortement déplu. Tant la population que le Conseil communal se sont dit peu convaincus par les aménagements projetés. Le bureau a remis l’ouvrage sur le métier, pour aboutir à deux variantes. Soit le maintien des huit arbres plantés du côté nord de la place aussi longtemps que possible et les remplacer progressivement. Soit les remplacer directement lors des futurs travaux de réaménagement de la place. L’exécutif vient d’ouvrir une consultation publique à ce sujet
L’état des arbres actuels n’est pas encore alarmant. Aucun des tilleuls ne doit être abattu à très court terme. Cependant, les travaux envisagés sur le réseau souterrain obligent la commune à se pencher sur leur sort. Les racines se mêlent aux conduites d’eau potable et de gaz, ainsi qu’aux câbles d’alimentation en électricité. De quoi faire redouter une explosion de la facture finale.