Course contre la montre pour construire une passerelle cyclable à Genève
Le Conseil municipal de Genève doit pouvoir ce printemps débloquer le projet de passerelle cyclable parallèle au pont routier du Mont-Blanc par le vote d’un crédit d’engagement. Le futur ouvrage doit être réalisé avant la fin de 2026 pour bénéficier de subventions fédérales. Il créera un parcours cyclable continu sur le pourtour de la rade.
Crédit image: Dupraz Architectes
Le projet a été présenté il y a plus de dix ans. Il prévoit de sortir les vélos et les piétons du pont routier du Mont-Blanc.
La passerelle piétonne tant attendue des Genevois pour traverser la rade en parallèle du pont du Mont-Blanc devrait se réaliser une fois que son coût sera déterminé. Les autorités de la Cité de Calvin voient cependant la future facture prendre l’ascenseur, pour atteindre vraisemblablement plusieurs dizaines de millions de francs. De quoi bétonner le dossier avant de le soumettre aux membres du Conseil municipal dès que possible, rapportent les médias lémaniques.
Crédit image: Dupraz Architectes
L’ouvrage reposera sur un seul pilier lacustre.
La ville de Genève veut fluidifier le trafic autour du principal point de traversée de la rade. Le pont routier a subi une cure de jouvence bienvenue, mais il reste à encourager la circulation des piétons et des vélos en construisant un ouvrage parallèle. Ainsi sera réalisé un parcours cyclable continu sur tout le pourtour de la rade de Genève.
Un assemblage avec des barges
Longue de 260 m, la future passerelle reposera sur un seul pilier. Elle
sera équipée de deux pistes cyclables directionnelles et d’un banc en continu.
Son assemblage ne s’annonce pas facile. Ses éléments seront en effet fabriqués
à terre et accrochés bout à bout depuis des barges. Côté rive gauche, l’ouvrage
s’encastrera dans le remblai du quai pour s’opposer aux efforts de traction.
Sur la rive droite, une courte travée permettra un appui léger. L’ouvrage
reposera sur un caisson métallique asymétrique.
Les futurs travaux déplaceront deux embarcadères et réaménageront certains quais. Le financement de l’ouvrage sera assuré à la fois par le canton, la ville et la Confédération. Celle-ci garantit ses subventions pour autant que la passerelle soit terminée en 2026.