Le Théâtre Benno Besson doit être rénové et ça devient urgent!
Plafond qui se détache. Sièges qui s’effondrent. Système électrique en bout de course. Scène inadaptée… Il est urgent de restaurer le théâtre d’Yverdon-les-bains. La commune avait investi plusieurs millions dans l’aspect extérieur des façades. Il en faudra au moins cinq de plus pour remettre la vénérable institution au goût du jour.
Crédit image: CC BY-SA 4.0 / Sébastien Lassueur
Les belles façades du Théâtre Benno Besson d'Yverdon ont été remises à neuf en 2015 et 2016. Mais c'est à l'intérieur que le poids des ans - 125 ans - se fait sentir.
Le ravalement de façade ne fait plus illusion. Comme une vieille actrice liftée et maquillée pour cacher ses rides, la bâtisse a une apparence toute lisse. Mais à l’intérieur, le Théâtre Benno Besson souffre du poids des ans. Le corps du bâtiment est à la peine.
En 2015 et 2016, Yverdon a injecté 6,32 millions pour les rénovations extérieures de l’édifice construit en 1898 par la ville sur le modèle du casino de Monte Carlo. (Appelé «Casino» jusqu’en 1998 bien qu’il n’en ait jamais été un.) Mais ces réfections ne suffisent plus aujourd’hui.
Dangereux et dépassé
Des pans de plâtre
se sont détachés des plafonds. Le système électrique est désuet, voire
dangereux – un électricien a été électrocuté lors d’un contrôle des
installations. Des placet de siège s’effondrent de plus en plus souvent. «C’est
peu de dire qu’une rénovation devient urgente», déclare Georges Grbic,
directeur du théâtre au journal 24 heures.
«Le «Casino d’Yverdon» a été conçu comme une salle de fêtes et non comme un théâtre, ajoute Georges Grbic. Des améliorations ont été apportées, mais différents problèmes subsistent. La scène est, par exemple, trop haute et il arrive régulièrement que des artistes nous demandent de fermer les premiers rangs pour cette raison. Les loges sont situées au sous-sol et il n’y a pas de monte-charge, ce qui complique le travail des techniciens, mais aussi l’accueil des artistes, notamment des plus âgés.»
Crédit d'étude demandé
La Ville,
propriétaire du bâtiment, estime à 5 millions de francs les
investissements nécessaires pour remettre en état le Théâtre. Un crédit d’étude
d’un million est demandé au Conseil communal pour bien étudier le chantier à
venir.