A Montreux, l’écoquartier Les Grands Prés combattu au nom de la nature
Les adversaires du projet d’écoquartier Les Grands-Prés de Montreux (VD) ne désarment toujours pas. L’initiative qu’ils ont lancée pour préserver le site de toute construction est recevable. Les défenseurs de l’environnement ont jusqu’en décembre pour récolter les signatures nécessaires à l’organisation d’une votation.
Crédit image: BRÖNNIMANN & GOTTREUX ARCHITECTES / DR
Avec onze immeubles totalisant plus de 230 logements, le futur écoquartier Les Grands Prés bétonnera le dernier site naturel de Montreux, dénoncent ses opposants.
Les opposants au futur quartier Les Grands Prés de Montreux (VD) ont obtenu une première victoire. Si la procédure de mise à l’enquête de ce complexe de onze immeubles d’habitation est terminée, il reste encore le traitement d’une initiative communale à déposer jusqu’au 9 décembre. D’ici là, la Municipalité, qui vient de déclarer le texte recevable, n’entreprendra rien pour faire avancer le projet.
Les Grands Prés veulent construire 232 logements sur une parcelle de 25'000 m² actuellement occupée par une châtaigneraie et un espace naturel, en bordure de l’autoroute A9. Le projet a déclenché une tempête d’oppositions au cours de deux mises à l’enquête successives. Comme pour beaucoup d’autres projets immobiliers sur la Riviera, les milieux de protection de l’environnement montent aux barricades. Notamment la Fondation Franz Weber et Helvetia Nostra.
Ecoquartier
jugé alibi
Les opposants locaux estiment que les constructions prévues dénatureront le
cadre naturel du site. Dans 24Heures, leur présidente dénonce un « prétendu
écoquartier en béton avec des panneaux solaires et une accumulation de voitures
en sous-sol ». L’association Sauvez Les Grands Prés entend surtout présenter
la châtaigneraie et faire du site un oasis de verdure. La Fondation Franz Weber
veut même y créer un abri pour les animaux.
Les
Grands-Prés, ce seront des logements avec activités, crèche et espace communautaire.
L’extension possible de l’accueil de la petite enfance a rendu le projet crédible
aux yeux de la Municipalité. Toutefois, la population est fortement divisée. Les
initiants sont partis à la chasse aux signatures en invoquant une offre en
logements adéquate aux besoins de Montreux et en voulant contenir les loyers
pratiqués sur la Riviera.