30 millions « pas réalistes » pour la piscine olympique de Villars-sur-Glâne ?
Le Conseil communal de Villars-sur-Glâne veut rencontrer l’association Piscine Olympique du Grand Fribourg car elle doute de la viabilité économique du projet.
Le destin de la piscine olympique du Platy, à Villars-sur-Glâne, n’est pas encore scellé. Le Conseil communal n’a en effet pour l’instant pas pris de décision à son sujet. Réuni en séance lundi soir, l’exécutif villarois a opté pour une rencontre avec les représentants de l’association Piscine Olympique du Grand Fribourg (POGF), afin que celle-ci puisse lui expliquer en détail les modalités de son projet.
Aucune décision pour le moment
«L’association POGF nous a fait parvenir sa prise de position sur l’étude économique que nous avions mandatée. Elle souhaite être entendue. Nous allons donc la recevoir. Aussi aucune décision n’a-t-elle encore été prise en ce qui concerne la piscine», note Erika Schnyder, syndique de Villars-sur-Glâne.
Autonomie énergétique et 5 bassins inox
Le centre de natation du Platy se composera de cinq bassins en inox, dont le plus important, d’une dimension de 50m pour 25m de large (profondeur: 2m) disposera de dix lignes d’eau. Il sera complété par un bassin d’échauffement de 25m sur 16m (profondeur variable de 0,4m à 1,2m), d’une fosse de 4m de profondeur (13m sur 12,5m) avec un plongeoir, d’une pataugeoire de 75m2 avec un toboggan et enfin d’un espace ludique de 80m2 (0,4m de profondeur au maximum). Le bâtiment abritera également un spa et un mur de grimpe de 5m. L’ensemble sera livré clés en main par la société Myrtha Pools, qui est une division du groupe A & T Europe, le numéro un mondial de fabrication de piscines.
Il faudrait le double, selon l’expert
Pour mémoire, le complexe aquatique de POGF est budgétisé à 30millions de francs. Quant aux frais d’exploitation de l’infrastructure, ils sont évalués à 3,3millions de francs. Or selon Jean-Noël Gex, président de POGF, l’expert indépendant qui a réalisé l’analyse économique demandée par la commune estime que le projet n’est pas crédible. La somme de 30millions de francs pour les coûts de construction n’est pas jugée réaliste car il en faudrait le double. Et les frais d’exploitation, pour leur part, ne pourraient être couverts qu’à 90% selon l’expert.
Des conclusions qui font bondir le président de l’association
Mais POGF n’est pas d’accord avec les conclusions de cette analyse. C’est pourquoi il a sollicité cette rencontre avec le Conseil communal. Le rendez-vous est fixé pour le début de septembre.