Tous les métiers de l’habitat et de la construction sous un même toit
A mi-chemin de Lausanne et Genève, les villages d’Aubonne et Etoy se développent en centre commercial géant. Les grandes enseignes ne s’y trompent pas et y sont présentes depuis longtemps : Ikea, Hornbach, Pfister... Profitant de cet attrait, un nouveau venu vient d’ériger un complexe au concept novateur: réunir dans un seul et même espace tous les métiers de la construction, de l’aménagement, de la rénovation, de l’habitat et même du financement. Retour sur les étapes du chantier!
Par Jeremy Damon
Un concept innovant, voire une petite révolution a vu le jour du côté d’Etoy (VD). A quelques encablures des rives du lac Léman, le projet I-Life a pour ambition de devenir un pôle de référence incontournable de l’immobilier et de l’habitat. L’idée à 60 millions de francs est de regrouper sous un même toit tous les métiers de la construction et de l’aménagement intérieur, du gros œuvre au second œuvre, de l’architecte au designer, en passant par le notaire ou encore le géomètre. Le futur acquéreur d’un bien immobilier ou le propriétaire désireux de procéder à une rénovation n’aura plus à se déplacer aux quatre coins du pays pour chercher les artisans dont il a besoin ; il trouvera tout sur place et n’aura qu’à déambuler parmi les espaces d’animations et les bureaux, les lieux de ventes et de stockage ou encore les centres d’exposition.
L’inspiration d’un tel lieu réunissant tous les pros de l’habitat est venue des réflexions de Byron Baciocchi, chairman de la société éponyme initiatrice du concept. «C’est un projet qui a demandé dix ans de travail, entre l’éclosion de l’idée et la construction finale. J’avoue que le concept d’entreprise comme Gétaz Romang m’a inspiré. Cette société possède en effet plusieurs magasins répondant aux différents besoins des clients dans le domaine de l’habitat. Par contre, il n’y pas ce service à la clientèle que nous avons tout particulièrement développé à Etoy.»
16000m2 répartis dans trois bâtiments
Le complexe I-Life s’articule autour de trois bâtiments distincts aux secteurs bien définis. Visuellement, le plus impressionnant est sans conteste The Eye. Comme son nom l’indique, sa forme a celle d’un œil. Sur trois étages, les enseignes intérieures sont dédiées à l’habitat et à l’aménagement. Les sociétés intéressées à y installer une représentation ont à leur disposition un très vaste choix de surfaces modulables et la mise à disposition de personnel qualifié, ainsi qu’un support administratif aux futurs locataires.
The Brain, deuxième édifice du complexe, propose pour sa part des espaces de bureaux aménageables à la guise du client. Egalement à disposition, un espace de coworking de 600m2, entièrement vitré. Modulable à souhait, il proposera des salles de conférence fermées, une réception, des salles de détente, des espaces de bien-être avec bibliothèque, baby-foot, cafétéria ou encore une terrasse. «C’est un véritable lieu de rencontres pour les différents acteurs présents sur I-Life ou pour les clients, résume Byron Baciocchi. Si ces derniers sont présents pour imaginer, par exemple, leur intérieur chez un designer, ils pourront par la même occasion rencontrer, si besoin est, un architecte, un décorateur, voire même un installateur de systèmes d’alarme.»
Dernière construction du tryptique I-Life : The Arm, la longue bâtisse à l’allure de bras. C’est ici que les visiteurs pourront déambuler parmi les showrooms, des espaces conçus de manière multifonctionnelle et pouvant être modifiés indépendamment les uns des autres sur des surfaces variant de 30 à 50 m2. Cet édifice comportera également des bureaux et se distinguera par une galerie accueillant des cuisinistes ou encore des sanitaires.
«Un concept qui fera office de pôle économique»
Heureux futur locataire, l’entreprise Aquavit, spécialisée dans l’équipement de bien-être, se réjouit de rejoindre ces nouveaux locaux. Le directeur, Valéry Pascal, se montre enthousiaste : «C’est un super concept qui fera office de véritable pôle économique, générant un flux de clients important en corrélation directe avec notre activité. En plus, il est idéalement situé entre Lausanne et Genève ; à mon avis, le site fera quasiment office de salon de l’habitat à l’année.»
Le revers de la médaille quand on propose pareil concept innovateur, jamais testé en Suisse, c’est l’absence de projection précise dans le futur en termes de clientèle potentielle ou de chiffre d’affaires. Et cela peut s’avérer un pari risqué. «Je dirai que M. Baciocchi croit dur comme fer en son idée et sait transmettre cette conviction, répond Valéry Pascal. Nous y croyons aussi et pour nous c’est l’opportunité de regrouper tous nos services à Etoy. Nous y installons nos bureaux administratifs, mais aussi 200m2 de show-rooms, 40m2 d’exposition pour nos jacuzzis et encore un aménagement extérieur de 100m2.»
«Piccadilly Circus helvétique»
Outre son concept attrayant, le complexe I-Life est aussi un ouvrage splendide. Tout habillé d’inox gris clair et de baies vitrées de grande envergure ; les bâtiments ne passent pas inaperçus. Cette transparence a été voulue dès le départ par Byron Baciocchi, qui a collaboré avec les architectes Thierry Brutsch et André Vallon. « Tous est fait pour que cet espace soit un centre animé et vivant, insiste le promoteur immobilier. Des écrans géants, des jeux de lumières et de LED seront installés sur la place centrale. Que ce soit en semaine ou le week-end, pendant les fêtes ou à chaque évènement important de l’année, je veux que I-Life soit un vrai petit Piccadilly Circus helvétique. »
Que ce soit au niveau architectural, écologique, en termes de travail d’entreprises locales ou de durabilité, rien n’a été laissé au hasard. «Notre objectif principal a été de construire pour le long terme, commente Byron-Baciocchi. Notre complexe n’est pas une construction habituelle, mais un bâtiment hors normes en terme de qualité. En effet, il s’agit du seul ouvrage actuel édifié entièrement sous l’égide des normes de construction 2015 en Suisse.»
Le parking souterrain – le seul de toute la zone – permettra d’accueillir 295 voitures. Celui-ci, dans la continuité de ce projet un peu fou, se déclinera aux couleurs d’I-Life, c’est-à-dire jaune, bleu et rose. «Depuis les sous-sols, l’accès au centre a été pensé de la meilleure manière avec une ouverture en plein milieu de la place centrale, notre Plaza, souligne l’entrepreneur. L’accès sera entièrement couvert et protégé. Des cheminements ont également été pensés pour accéder directement dans chaque zone, tout en restant au sec en cas d’intempéries.»
Inclus dans le centre, plusieurs services seront proposés en vue de compléter l’aspect « tout-en-un ». Ainsi un fitness est
situé au niveau supérieur du parking avec 1300 m2 de surface dédiée à l’activité sportive. Les enfants ne seront pas en reste avec la présence d’une crèche. «C’est une volonté délibérée de notre part pour attirer les familles de tous horizons dans notre centre », précise Byron Baciocchi. Deux espaces de restauration et de vente au détail seront également présents. Un parc arborisé, comptant 200 plants, entoure le centre et servira de showroom naturel aux paysagistes, mais également de lieu de détente pour les clients et les employés.
Bienvenue dans la réalité augmentée
Exclusivité inédite du centre I-Life : une cave immersive 3D. Ce bijou de technologie développé à la base pour la NASA, mais aussi pour les services médicaux, permet de visiter tout objet ou espace reconstitué en trois dimensions. Dans le cas présent, ce sont des maisons, appartements ou complexes d’habitations qui peuvent être présentés avant même leur construction. Une fois à l’intérieur de cette pièce dont les murs sont des écrans de 3,5 sur 3,5m, le visiteur mettra des lunettes style Oculus Rift (vision 3D) afin de découvrir l’environnement désiré. Que cela soit à gauche, à droite, en face, à ses pieds ou au-dessus de sa tête, il sera totalement immergé dans son futur lieu de vie reconstitué au centimètre près.
«Il faut s’imaginer à l’intérieur avec une multitude de possibilités immédiates d’ameublement et d’aménagement, commente le responsable du projet. Le catalogue disponible permettra de changer directement la tapisserie, la moquette, la décoration ou encore le meuble de la salle de bain. Un gain de temps énorme pour l’acquéreur, mais aussi pour le vendeur. Nous estimons à environ 10 l’économie de temps que peut obtenir le client par ce biais.»
Le mot de la fin revient à Byron Baciocchi. «Nous tenons à vendre à bon prix et toucher un maximum de personnes. Grâce à toutes ces améliorations, nous estimons que le client peut réaliser une économie allant jusqu’à 10-15% sur le prix final, mais surtout une économie de temps considérable».