Un référendum combat les projets valaisans de centrales solaires alpines
Les centrales solaires en haute altitude ne séduisent guère les Verts valaisans pourtant acquis au développement de la production photovoltaïque. Le souci de préserver de vastes espaces vierges de toute construction les conduit à lancer un référendum. Ils s’en prennent à l’assouplissement des procédures d’autorisation décidé par le Grand Conseil.
Crédit image: Gondosolar
La future centrale solaire de Gondo risque de porter atteinte à la biodiversité, s'insurgent les milieux valaisans de défense de l'environnement.
Le développement du photovoltaïque en Valais provoque les premières frictions entre les tenants des projets de parcs géants en altitude et les partisans d’installations au sein de l’espace déjà construit. Les Verts valaisans partent ainsi en croisade contre ce qu’ils appellent une atteinte à l’intégralité du paysage alpin sauvage. Ils lancent un référendum contre le décret pris par le Grand Conseil qui assouplit les procédures d’autorisation de construction de vastes centrales solaires, pressenties notamment à Gondo, dans le Binntal et près du barrage de la Grande-Dixence.
Associés à Pro Natura, les référendaires déplorent le chemin pris par le Conseil d’Etat valaisan pour faire accélérer et alléger les procédures à suivre pour construire de tels parcs photovoltaïques. Ils dénoncent la prochaine destruction d’immenses surfaces naturelles ou dévolues à l’agriculture de haute montagne. A titre d’exemple, ils indiquent que la future centrale solaire de Grengiols, dans le Binntal, prévoit de couvrir de panneaux une surface équivalente à celles des lacs artificiels de la Dixence et de Moiry.
Fausse route,
disent les opposants
Le Grand Conseil valaisan n’a pas voulu écouter les arguments soulevés en
faveur de la conservation de la biodiversité alpine, qui s’opposaient à ces
projets, expliquent encore les référendaires. Ceux-ci estiment que le Valais
fait fausse route en réservant le développement du photovoltaïque en altitude à
des espaces vierges de toute construction.
Le gouvernement valaisan ne se cantonne pourtant pas aux projets de centrales en altitude pour développer le photovoltaïque sur son territoire. Il vient de lancer une étude pour recenser tous les emplacements potentiels à la pose de panneaux dans son espace construit. Parallèlement, les murs des barrages ou les autoroutes offrent aussi une chance à la production d’électricité d’origine solaire. Les Verts valaisans le rappellent dans leur campagne référendaire. Ils ont jusqu’en mai pour rassembler les signatures nécessaires à l’organisation d’un scrutin populaire.