Sauver le Lavaux et Helvetia Nostra partent en guerre pour le Dézaley
Les deux associations Sauver le Lavaux et Helvetia Nostra recourent au Tribunal fédéral pour contester un projet immobilier prévu sur le site du Dézaley (VD). Elles demandent que le patrimoine viti-vinicole du lieu ne soit pas sacrifié au profit d’un complexe de logements et de commerces.
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Les paysages du Lavaux sont uniques. Ses défenseurs veulent y maintenir une activité économique séculaire.
Pas touche au Dézaley, chanté à la fois dans les pages de Charles-Ferdinand Ramuz et les chansons de Gilles. Les associations Sauver le Lavaux et Helvetia Nostra portent leur contestation d’un projet immobilier de luxe devant le Tribunal fédéral. La commune de Puidoux et le canton de Vaud n’ont en effet pas accepté de prendre en compte leurs arguments de défense de bâtiments vignerons typiques et bien intégrés dans le patrimoine paysager inscrit à l’Unesco.
Le combat incessant de Franz Weber pour préserver les coteaux du Lavaux des appétits immobiliers est donc toujours d’actualité. Les deux associations recourantes s’en prennent à un projet de transformation du siège viticole du plateau de Dézaley en un complexe abritant bureaux, logements, parking de 49 places et même un hôtel. Elles dénoncent dans des termes souvent virulents une atteinte au patrimoine viticole du site et soulignent le risque que le Lavaux pourrait ainsi perdre son statut de protection sous la pression de ce genre de projets immobiliers.
Activité viticole au centre de la contestation
Le caractère protégé du Lavaux est en effet inscrit dans la Constitution
vaudoise depuis 2014. Ce qui n’empêche formellement pas d’y construire de
nouveaux bâtiments. La commune de Puidoux a donc élaboré un plan de quartier
pour ce site du Dézaley. Ce document affirme tenir compte des futurs besoins de
l’activité viti-vinicole sur place.
Sauver le Lavaux et Helvetia Nostra tiennent cependant à préserver cette acticité et ce patrimoine viticole. Les deux associations rappellent que les vignerons devraient poursuivre leur activité sans être tentés, en raison de difficultés économiques, de confier leurs parchets aux promoteurs immobiliers. Elles en appellent à la sauvegarde du patrimoine paysager. Devant les refus de la commune et du canton d’entrer en matière, elles vont à Mon-Repos.