L’EPFL aide Genève à mieux planter des arbres en milieu urbain
Planter des arbres en milieu urbain est un bon moyen de lutter contre les îlots de chaleur. Une nouvelle étude de l’EPFL menée à Genève met toutefois les paysagistes et les architectes en garde. Le choix des essences est primordial.
Le canton de Genève met un point d’honneur à renforcer la végétalisation de son espace urbain. Les nombreux arbres qu’il a fait planter dans les rues et quartiers de la cité de Calvin contribuent à la lutte contre le réchauffement climatique. Toutefois, l’EPFL le met en garde dans une nouvelle étude contre les risques d’erreurs dans le choix des essences, notamment dans le domaine du renforcement de la couche d’ozone.
Crédit image: Pont12 Architectes
La route du Grand-Lancy a été arborisée, non seulement pour des raisons esthétiques, mais aussi pour lutter contre les îlots de chaleur.
Le canton est pourtant bien armé. Un inventaire y a recensé près de 240'000 arbres plantés dans les rues ou les quartiers. Soit sur des sites que la législation forestière fédérale ne protège pas suffisamment. Ce recensement localise chaque arbre pour en décrire la hauteur de leur tronc ou le diamètre de la canopée. L’EPFL s’en est largement inspirée pour mener ses investigations.
Des cartes de
la couverture végétale
L’inventaire genevois a permis à trois laboratoires de cartographier les arbres
en milieu urbain. Ces cartes sont basées sur la surface totale de la couverture
végétale, ce qui permet d’estimer sa capacité à filtrer les particules fines.
En parallèle, l’étude s’est consacrée au dépôt d’ozone, polluant nocif pour la
santé humaine.
Les chênes montrés
du doigt
Les 51 différentes essences d’arbres recensées à Genève ne sont pas toutes bénéfiques
pour le climat, conclut l’étude. Certains chênes, très répandus à Genève, sont
même carrément nocifs, notamment parce qu’ils contribuent à produire de l’ozone.
Cependant, les remplacer par d’autres arbres n’est qu’une solution partielle.
Le trafic routier doit aussi être réduit pour que le milieu urbain respire
mieux, indique l’EPFL.
L’étude de l’EPFL a été présentée au canton, tant dans ses résultats qu’au plan des méthodes employées. Elle fera l’objet d’une publication scientifique.