Plainte déposée à Genève contre les défenseurs des maçons
Les préavis de grève lancés à Genève pour défendre les maçons conduisent la Société suisse des entrepreneurs à déposer plainte contre les syndicats. Les délégués syndicaux voient de plus en plus leurs droits d’accès au personnel bafoués. Toutefois, le patronat maintient le contact au plan national.
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Malgré des avancées, les négociations pour améliorer les conditions de travail des maçons buttent toujours sur le caractère tendu des relations entre partenaires sociaux.
Le dialogue de sourds continue dans les négociations en vue du renouvellement de la Convention collective du monde de la construction. La Société suisse des entrepreneurs (SSE) va porter plainte à Genève contre les syndicats devant le préavis de grève générale lancé pour début novembre. Les maçons sont particulièrement concernés. La justice est donc invitée à examiner si l’action votée par les membres d’Unia et de Syna viole ou non la paix du travail.
Pourtant, les partenaires sociaux se parlent au niveau national. Le dernier round de négociations, le 21 octobre, fait état d’avancées significatives de la part du patronat. Notamment en ce qui concerne le maintien de travailleurs seniors sur les chantiers, avec une retraite anticipée possible dès 60 ans. La SSE a annoncé être également prête à augmenter les salaires, cela pour autant qu’une nouvelle convention soit conclue. L’équilibre entre le travail est la vie privée et la protection de la santé font aussi partie des discussions en cours.
Accès aux
chantiers refusé
A Genève, Unia et Syna sont très actifs sur les chantiers. Les deux syndicats
réclament un accès au personnel pendant les périodes de pause, soit à 9h et
midi, pour informer et sensibiliser à leurs activités syndicales. «Ce droit d’accès
est de plus en plus bafoué, se plaint Unia Genève dans un communiqué. Il ne s’agit
pas de cas isolés. Les secrétaires syndicaux ont même été expulsés récemment d’un
chantier d’importance».
Le climat social est donc très tendu. Le préavis de grève a donc conduit le patronat à engager une procédure judiciaire. Tout en indiquant vouloir poursuivre les négociations. La Convention collective actuelle sera caduque à la fin de cette année.