L’Inde se met à utiliser son argile pour produire un ciment de l'EPFL
Le ciment à moindre teneur en clinker développé par l’EPFL séduit trois Etats indiens. Ceux-ci veulent le rendre obligatoire dans la construction, en se reposant sur l’argile qu’îl récupère et utilise, et qui se trouve en abondance sur place. Les émissions de dioxyde de carbone seront réduites de 40% selon ce procédé.
Crédit image: EPFL
La production de ciment à plus faible teneur en clinker en utilisant l’argile recyclée est déjà pratiquée en Côte d’Ivoire sous l’égide de l’EPFL.
Lors de la dernière journée d’information organisée à l’EPFL par le cimentier Holcim, la professeur Karen Scrivener avait soutenu l’idée que les efforts pour réduire la teneur en clinker du béton devaient être plus intensifs dans les pays les plus pollueurs de la planète. Selon la Tribune de Genève, l’appel a été entendu dans trois Etats de l’Inde. Ceux-ci envisagent de rendre obligatoire l’emploi de ciment LC3 dans la construction, un matériau qui génère 40% d’émissions de dioxyde de carbone en moins.
Le ciment LC3 a été développé par l’EPFL. Il repose sur une teneur de clinker réduite à 50%. Le reste utilise aussi de l’argile de mauvaise qualité rejetée par l’industrie et du calcaire inadapté à la production classique. Sa fabrication exige des températures moindres. Plusieurs pays en voie de développement, dont la Côte d’Ivoire, l’ont déjà adopté en construisant des installations de production et de traitement.
Un géant de l’argile
L’Inde est à la fois un géant du ciment et de l’argile. Les nombreuses mines
argileuses de cet immense pays permettent le développement du LC3 dans la construction.
Plusieurs projets, dont celui d’un nouvel aéroport à Dehli, ont déjà recours à
ce matériau.
L’Institut indien de technologie de Madras est déjà à l’œuvre pour développement du recours au ciment LC3. Pour espérer contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique et accompagner les efforts déployés par l’Occident dans ce but. Plusieurs grands cimentiers indiens sont en train de prendre le contrôle des mines d’argile pour tester la production de ce nouveau matériau.