L’étang jurassien protégé de La Gruère entend bannir la voiture de ses abords
Site protégé très fréquenté, l’étang jurassien de La Gruère, près de Saignelégier, doit améliorer ses accès pour mieux mettre en valeur ses richesses naturelles, notamment son milieu marécageux. Un concours d’idées a consacré un projet de bannir les possibilités de stationnement des véhicules aux alentours au profit d’un aménagement plus respectueux de la nature.
Crédit image: Swisstopo
Le canton du Jura veut améliorer l’accueil sur le site en construisant uniquement dans les zones A et B. Le point D marque le début du cheminement piétonnier et l’espace C doit faire l’objet d’une protection absolue.
Site naturel protégé d’importance national, l’étang de La Gruère, dans les Franches-Montagnes, est victime de son succès. Ses nombreux visiteurs et un stationnement anarchique mettent en péril ses marais et son biotope, cela malgré un sentier aménagé qui en fait le tour. Le canton du Jura a donc décidé d’en améliorer l’accès et l’accueil depuis le hameau de La Theurre, entre Les Reussilles (BE) et Saignelégier (JU).
Le gouvernement jurassien vient donc de primer cinq projets d’aménagement, finalistes d’un concours d’idées qui a réuni 45 participants. Parmi les lauréats, la conception développée par les architectes bullois Saudan Tinguely et les Lausannois de Team+, et intitulée La Traversée d’une journée, a particulièrement séduit le jury.
Crédit image: Jonas Erzer
L’étang de la Gruère est célèbre pour son milieu marécageux.
Le premier projet veut inscrire les futurs aménagements du site dans un univers de déplacement d’une durée d’une journée, en utilisant divers moyens de locomotion et en fonction des différentes saisons. Le site de La Gruère est en effet connu des patineurs en hiver.
La Traversée d’une journée exclut cependant tout parking sur le site. Avec pour avantage de prévenir les conflits d’usages et de redonner à la nature tout son lustre. Le lauréat du concours préconise la construction d’abris de pique-nique tout au long du parcours, ainsi que d’un bâtiment d’accueil en symbiose avec le hameau de La Theurre. Il veut donc créer un électrochoc en réduisant drastiquement les possibilités de stationnement aux abords de l’étang et de ses richesses naturelles. Justement pour que les visiteurs du site puissent respirer l’air d’un milieu à préserver.