Les syndicats veulent améliorer les conditions de travail des maçons
La convention nationale du secteur de la construction doit être renégociée avant la fin de cette année, et les partenaires sociaux ont entamé les discussions. Les syndicats se montrent particulièrement revendicateurs en faveur des maçons, soumis à des conditions de travail jugées toujours plus éprouvantes.
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Les syndicats s'insurgent contre la pénibilité du travail des maçons et leur précarité: il faut plus de protection, moins de pression et la fin du vol d’heures.
La fin annoncée de la convention nationale du secteur principal de la construction (CN) agite les états-majors. Ainsi les syndicats Unia et Syna viennent-ils de présenter leurs revendications en vue de sa renégociation avec le patronat. Comme dans toute passe d’armes qui commence, les positions semblent pour le moment irréconciliables.
Jusqu'à la fin de cette année, les travailleurs sont soumis à des conditions de travail jugées minimales par les syndicats. Ces derniers craignent qu’elles se dégradent encore dès 2023 faute de renouvellement de la CN. Et les maçons sont en première ligne, particulièrement en ce qui concerne la durée de travail hebdomadaire, le 13e salaire et la protection contre le licenciement.
La base a parlé
Les syndicats basent leurs revendications sur un sondage mené l’an dernier auprès
de 17'500 maçons. Ces derniers ont souhaité:
- Des critères clairs pour l’arrêt du travail lors d'intempéries et de fortes chaleurs
- Des journées de travail plus courtes
- Une meilleure protection contre le licenciement pour les travailleurs âgés
- Le temps de déplacement entièrement payé
- Une semaine de vacances de plus pour compenser la pression croissante
- Une pause supplémentaire payée
- Des chantiers propres et davantage de WC.
La Société suisse des entrepreneurs a immédiatement répliqué. Elle estime que la durée du travail doit être augmentée sans augmentation de salaire. Elle est même allée jusqu’à menacer ses partenaires d’un vide conventionnel en automne dernier. Dans un communiqué, Unia se veut fidèle à sa vocation de résistance face à ce qu’il appelle une dégradation des conditions de travail. Les négociations ont commencé.