Les prix des matériaux modèrent la hausse du chiffre d’affaires
Les prix des matériaux de construction continuent de plomber le chiffre d’affaires global du secteur. La Société suisse des entrepreneurs (SSE) souligne ainsi les difficultés de la reprise. L’acier, le plastique et le bitume sont particulièrement concernés par ces hausses.
Crédit image: SSE
Pour la Société suisse des entrepreneurs (SSE), la solution réside dans l’anticipation et la prévention. Surtout lorsqu’il s’agit de planifier un chantier. Le prix élevé des matériaux et leurs fluctuations, constatées depuis des mois, doit ainsi être mieux pris en compte avant de donner le premier coup de pelleteuse.
L’étude de la SSE constate que le chiffre d’affaires du second trimestre 2022 de la branche s’est élevé à 6,1 milliards, en hausse de 6% par rapport aux données du premier mois de l’année. Mais elle ne crie pas victoire pour autant, tant il est vrai que l’évolution des prix vers le haut a suivi une courbe plus rapide.
Hausses de prix
record
Les produits en acier, en plastique et en bitume pèsent négativement sur la conclusion
de contrats. Les barres d’armature et le bois équarri ne sont pas en reste,
avec des hausses respectives de 87 et de 14%. A long terme, les augmentations
de prix ont atteint un niveau record en 2022. De plus, les variations sont
tellement volatiles que les entreprises peinent à respecter leurs enveloppes budgétaires.
Crédit image: MHM55, CC_BY-AS_4.0
L’acier est cher depuis des mois. Mais son prix est volatil.
La SSE rappelle aussi que les demandes de construction privées ont considérablement augmenté ces derniers mois. Les adjudications des maîtres d’ouvrage se situent aussi à un niveau élevé. Les entrées de commandes ont progressé de 12% pour atteindre 6,4 milliards de francs. Les maîtres d’ouvrage, privés et publics, ont également autorisé plus de mandats qu’à l’ordinaire. Le taux de chômage a baissé.
La SSE conclut
que cette évolution du chiffre d’affaire global de la construction doit
ralentir à l’avenir. Surtout par le relèvement des taux d’intérêt. Ces effets
ne doivent pas être attendus avant la fin du troisième trimestre, estime-t-elle.