Les logements sociaux du Royaume-Uni sont encore vénérables au feu
L’incendie en juin 2017 de la tour de logements sociaux Glenfell de Londres n’en finit pas d’alimenter la polémique. Un collectif exige que les revêtements de façades responsables du drame soient changés d’ici six mois dans tout le Royaume-Uni.
Le remplacement des revêtements de façade défectueux n'est qu'une première étape, souligne le collectif anglais End Our Cladding Scandal
Près de 5 ans après l’incendie meurtrier de la tour de logements sociaux Glenfell à Londres, le Royaume-Uni sent toujours la moutarde lui monter au nez. En cause, les revêtements de façade inflammables qui orne plus de 600’000 bâtiments résidentiels dans tout le pays, et qu’un collectif exige de changer au plus vite. Un collectif intitulé End Our Cladding Scandal met continuellement la pression sur les propriétaires et les constructeurs pour y remédier.
Certes, le gouvernement britannique a voté un plan de rénovation de plus de 6 milliards de livres sterling. Mais le collectif continue de mettre la pression pour que les premiers travaux – soit l’enlèvement de ces revêtements - soient réalisés d’ici juin 2022. Au besoin par le changement de propriétaire de l’immeuble. Il exige la mise en œuvre d’un vaste programme de rénovation en dix étapes.
Métal et
polyéthylène en cause
Les membres du collectif s’en prennent surtout à l’utilisation de substances hautement
inflammables dans les façades des bâtiments sociaux. La sécurité antifeu de ce revêtement
s’est révélée insuffisante pour des bâtiments de plus de 18 m de hauteur.
Toutefois, ils ont été choisis en raison de leur faible coût. Ce revêtement est
un alliage de métal et de polyéthylène expansé. Il a été au début jugé conforme
par les autorités de protection contre le feu à la condition qu’il ait été bien
encapsulé.
La tour Glenfell a été rénovée en 2016, soit un an avant l’incendie. Elle se composait de 120 logements répartis sur 24 étages. Plus de 70 personnes ont perdu la vie dans le sinistre. Le programme de rénovation des hauts bâtiments touche 3 millions de personnes et son coût total est estimé à 15 milliards de livres.