Les échafaudages et les travaux routiers encore à l’origine de trop d’accidents
Les accidents sur les chantiers se font de moins en moins nombreux, mais certains secteurs de la construction restent très exposés. La Société suisse des entrepreneurs appelle ainsi à renforcer la sécurité, notamment dans la construction d’échafaudages et les travaux routiers.
Crédit image: Suva
Le nombre d’accidents constatés sur les chantiers ces dix dernières années révèle que les différents secteurs de la construction ne sont pas tous logés à la même enseigne.
La pandémie a fait diminuer le nombre d’accidents sur les chantiers, mais cette baisse n’est pas uniforme. Les différents secteurs de la construction ne sont pas logés à la même enseigne, rappelle la Société suisse des entrepreneurs (SSE) dans un communiqué. Les chiffres fournis par la Suva, montrent que la sécurité au travail est soumise à une multitude de critères, touchant à la fois l’évolution économique du secteur, le confort des ouvriers, la formation et la prévention.
La canicule a aussi attiré l’attention de tous sur les conditions de travail. L’Union syndicale suisse veut que le Parlement renforce son dispositif législatif, et la SSE poursuit ses efforts de prévention en parallèle. Ce qui l’invite à publier une étude qui compare le nombre d’accidents constatés en 2012, 2017 et 2021 par secteur de la construction.
Risques encore
élevés en hauteur
Les résultats de cette enquête ont parfois surpris la SSE. Celle-ci constate bien
évidemment que le nombre d’accidents diminue régulièrement. Par contre, les
risques encourus par les différents secteurs de la construction ne sont pas
comparables. En particulier, la construction d’échafaudages génère tout autant
de dangers qu’il y a dix ans. Il en va de même des travaux d’entretien
routiers.
La construction en bois et les travaux en tous genres du secteur de la construction, notoirement très exposés, ont vu leur nombre d’accidents diminuer fortement en dix ans. La Suva relève aussi que les primes d’assurances ne baissent pas forcément sous l’effet de l’amélioration globale de la sécurité sur les chantiers.
Les jeunes
vivent plus dangereusement
La SSE s’est aussi intéressée aux classes d’âge. Elle a constaté que les jeunes
vivent plus dangereusement que les travailleurs plus âgés. Ce qui lui fait
craindre que la fréquence des accidents augmente au fur et à mesure de la mise à la retraite de la
génération des baby-boomers.
Les principales causes d’accidents professionnels touchent le travail avec des machines ou des installations de chantier et leur manipulation, ainsi que les chutes ou autres glissades. La SSE demande à ses membres de renforcer les mesures de sécurité et la formation continue. La construction a connu 27'000 accidents professionnels en 2021.