L’EPFL stimule la construction écologique à partir de bactéries

Teaserbild-Quelle: Alain Herzog, EPFL, CC_BY-SA_4.0

La start-up Medusoil a fondé une unité de production de biociment près d’Yverdon-les-Bains (VD) pour exploiter un nouveau matériau fait à base de bactéries. La construction écologique s’enrichit ainsi d’une nouvelle ressource, notamment pour le recyclage d’agrégats de béton et des travaux de consolidation d’ouvrages de retenue.

Biociment EPFL 1

Crédit image: Alain Herzog, EPFL, CC_BY-SA_4.0

Une partie de l’équipe de Medusoil, Vincent Laurençon, Dimitrios Terzis et Roberto Perez, dans l'usine de production qu'elle a fondée dans le canton de Vaud.

La recherche foisonnante de ciments écologiques franchit un nouveau pas avec la fabrication d’un matériau de construction à base de bactéries. Medusoil, une start-up de l’EPFL, annonce avoir réussi à extraire le calcium contenu des nutriments d’une zone agricole du Tessin pour le mêler à une colonne de sable pour produire un nouveau liant. Ce dernier promet d’être aussi utilisé dans la valorisation d’agrégats de béton issus de démolition.

Biociment EPFL 2

Crédit image: Alain Herzog, EPFL, CC_BY-SA_4.0

Les premiers échantillons de biociments de Medusoil débouchent aujourd'hui sur une production à grande échelle.

Les chercheurs sont partis de l’hypothèse qu’un terrain occupé par des vaches laitières pouvait générer du biociment. Le produit développé par Medusoil est créé par l’accélération d’un processus parfaitement naturel de sécrétion de calcite générée par les carbonates contenus dans des bactéries.

Une infiltration du sable
La start-up s’est basée sur une cinquantaine de types de microorganismes. Ces derniers ont infiltré une colonne de sable d’une hauteur de 1,5 m. Après 24 heures, cette dernière a présenté une résistance suffisante à supporter son propre poids et à être appliquée à divers usages géotechniques et environnementaux. Comme la consolidation de digues contre l’érosion.

Ce biociment est aussi prometteur pour la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre dans le bâtiment, explique encore l’EPFL. Son impact carbone est inférieur de 55% à celui d’un ciment classique, fait de calcaire et d’argile cuit à très haute température. Ce matériau est aussi utilisé dans un projet genevois de revalorisation d’agrégats de démolition. Sa fabrication favorise donc le développement de l’économie circulaire. Elle peut être appliquée à large échelle, pour aider le secteur de la construction à changer de paradigme en matière de développement durable.

Biociment EPFL 3

Crédit image: Medusoil

L'usine mobile de Medusoil à l'œuvre dans un projet de renforcement de routes en Roumanie.

Medusoil a ouvert une unité de production près d’Yverdon-les-Bains l’an dernier. Elle peut produire 400'000 litres de biociment par an. Ce qui permet de stabiliser 5 km de berges de rivière contre l’érosion. La start-up a pu tester sa technique dans la consolidation de routes en Roumanie. Elle mène actuellement  des projets similaires en France, au Moyen-Orient et aux Pays-Bas.

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