L’Empa mise sur le bois de construction et son réemploi
Selon un programme lancé notamment par les chercheurs de Dübendorf, le bois doit davantage servir à la construction qu’à des fin s énergétiques. Le Laboratoire fédéral privilégie la fabrication de poutres et de planches, pour mieux viser le zéro carbone.
Selon les chercheurs du Laboratoire fédéral de recherches sur les matériaux, point n’est besoin de chercher de nouvelles ressources de bois pour atteindre les objectifs climatiques de la Confédération en matière de construction ou d’exploitation forestière. Le potentiel est là, et ne demande que de nouvelles pistes. En particulier, le recyclage, encore insuffisant !
Crédit image: Empa
Les chercheurs veulent mieux exploiter la production pour une utilisation plus durable.
La Suisse récolte entre 5 et 7 millions de m³ de bois par an. Le 40% de cette production sont brûlés à des fins énergétiques. C’est trop, beaucoup trop, constate l’Empa. Un arbre abattu peut encore être réutilisé pour la construction. Les chercheurs dénoncent un effet de cascade qui entrave le réemploi.
De la poutre à
la pâte
L’Empa a donc mis au point des critères facilitant une utilisation plus judicieuse
de ce matériau. Les chercheurs se sont basés sur des données provenant de 21 sources
différentes et analysant les différents flux auquel le bois est soumis, en
fonction de ses utilisations diverses. Ils participent ainsi à une initiative
appelée SCENE, qui encourage la construction au détriment d’une simple consommation
du matériau. Concrètement, un arbre abattu sera transformé de manière être plus
largement réutilisé, d’abord en poutres, puis en planches plus petites, pour
ensuite aboutir en dernier ressort en copeaux soit en produits ligneux.
Six institutions académiques réunies
L’initiative
SCENE (ou Swiss Center of Excellence on Net Zero Emission) regroupe six institutions
des Hautes écoles fédérales pour un programme de recherches pluridisciplinaires.
L’Empa en fait partie, pour viser avec ses partenaires un bilan carbone égal à
zéro en 2050.