Les déchets de chantier enflamment la commune genevoise d’Avusy
La commune genevoise d’Avusy fait des pieds et des sains pour faire assainir le site des activités de l’enteprise La Sablière du Cannelet SA, mais en vain. La justice lui inflige de multiples déconvenues et le canton privilégie la manière douce pour faire place nette.
Crédit image: Etat de Genève
Le recyclage des déchets de chantier est désespérément à la recherche de nouveaux sites dans le canton de Genève.
Le torchon brûle depuis plus de vingt ans entre la commune d’Avusy (GE) et l’entreprise de revalorisation de déchets de chantier de la Sablière du Cannelet SA. Celle-ci doit à terme cesser ses activités soupçonnées d’être illégales, mais la mairie va d’une déconvenue à l’autre dans son souci d’appliquer la loi. Le canton n’a pas tranché, et la justice semble être pour le moment encline à laisser poursuivre l’exploitation du site, révèle la Tribune de Genève.
Le conflit s’est envenimé à la suite du rejet populaire, en novembre 2020, de déclasser la zone d’extraction de la sablière au profit de la création d’un centre de recyclage des déchets de chantier. Cette votation a invité la commune à redoubler d’effort pour que le site retrouve une vocation agricole. Les mesures imposées par le canton dans ce but ont bénéficié d’un effet suspensif que la commune n’a pas réussi à faire lever.
Contamination
légère
Le site reste contaminé au chrome 6. Le canton estime cependant que cela est
sans danger pour l’environnement. La zone pourra donc être rendue à terme à l’agriculture.
La commune estime que le processus ne va pas assez vite. Elle exige que le
déménagement de l’entreprise intervienne au plus tôt. La justice, pour le
moment, temporise, même si le Tribunal fédéral a déjà dénoncé le caractère
illégal des activités de l’entreprise il y a 25 ans.
Toutefois, un déménagement de l’entreprise dans une autre commune n’est pas simple. Le démantèlement de la sablière était prévu commencer pour la fin de 2021 pour se terminer l’été prochain. L’entreprise a fait recours, ce qui a retardé le planning des travaux d’assainissement du site. Le Conseil d’Etat genevois affirme de son côté privilégier la recherche d’un nouvel endroit pour l’entreprise, en parallèle des actions judiciaires engagées.