Le projet de Cité de la musique rebondit à Genève ailleurs par voie de motion
Le peuple genevois a-t-il enterré le 13 juin dernier le projet de Cité de la musique à Genève ? Le député indépendant Guy Mettan se refuse à le croire et propose par le dépôt d’une motion de le déplacer de quelques dizaines de mètres, sur un autre terrain autrefois occupé par l’Opéra des Nations.
Crédit image: Cité de la musique
La Cité de la musique de Genève, un projet privé de 300 millions de francs, a été retoquée par le peuple genevois le 13 juin dernier.
Le refus du projet de Cité de la musique, à Genève, a été vécu comme un choc dans tous les milieux de la musique professionnelle de Suisse romande. Les autres cantons faisant état de leur incompréhension du verdict des électeurs genevois du 13 juin dernier. Mais ce haut lieu qui voulait rassembler sous le même toit la formation de la Haute école de musique et l’Orchestre de la Suisse romande n’est pas mort.
Le député indépendant genevois Guy Mettan le relance sur son blog en suggérant de déplacer l’endroit où devait se construire ce vaste bâtiment comprenant locaux de formation, de représentation, dont une salle de 1600 places, et de répétition pour les musiques de toutes les époques. Il propose dans la Tribune de Genève et par voie de motion d’implanter cette Cité de la musique à proximité du parc où elle était prévue. Soit sur l’emplacement d’une boucle des trams appelée à disparaître et sur un terrain occupé précédemment par l’Opéra des Nations.
Espaces verts à valoriser
Guy Mettan se repose sur le caractère exclusivement privé du projet pour
proposer un nouvel emplacement. Il souligne que le déplacement de la Cité de la
musique permettrait de conserver, voire de valoriser, le parc des Feuillantines
dans lequel elle devait être construite. L’abattage d’arbres et le sort d’une
maison de maître avaient été les principales raisons de l’échec de la votation.
De plus, le nouveau terrain proposé, propriété du legs Rockefeller, doit être
affecté à des projets à but non lucratifs.
La Ville et le canton pourraient donc, selon le député, être associés à la fondation Wilsdorf, principale bailleur de fonds du projet, pour le réaliser. En trouvant certainement d’autres sponsors privés. La solution proposée permet aussi de doter la ville de nouveaux espaces verts, tout en acceptant le verdict des urnes, qui n’était pas contraignant pour le projet, pour mieux faire rebondir celui-ci.