La pénurie de logements est à géométrie variable dans le canton de Vaud
Le nombre de logements vacants dans le canton de Vaud n’a pas varié en 2022. Au début de cette année, sept districts vaudois sur dix demeurent en situation de pénurie. Avec des taux de vacance supérieurs à 1,5%, seuls les districts d’Aigle, de la Broye-Vully et du Jura-Nord vaudois échappent au phénomène.
Crédit image: Lucas Maystre, CC_BY-AS_2.0
Le taux de vacance n'a guère varié, mais plusieurs régions vaudoises souffrent de la pénurie de logements.
En 2023, les districts d’Aigle, de la Broye-Vully et du Jura-Nord vaudois, avec respectivement 2.22 %, 2.20 % et 1.59 % de logements vacants, restent à l’écart d’une situation de pénurie. Sauf à Yverdon-les-Bains, qui affiche un taux de vacances de 0,85%. La pénurie entre en force lorsque le taux de logements vacants, calculé sur une moyenne de trois ans, est inférieur à 1.5 %. Par conséquent, pour l’année en cours, les communes de ces trois districts ne peuvent pas faire usage de leur droit de préemption pour acquérir un bien-fonds mis en vente dans une zone à bâtir légalisée en vue d’y créer des logements d’utilité publique.
De plus, les dispositions touchant à la préservation du parc locatif ne sont pas applicables dans ces trois districts. Enfin, les bailleurs ne sont pas astreints à notifier la formule officielle lors de la conclusion de tout nouveau contrat de bail à loyer, qui permet au locataire de contester un loyer initial abusif.
Yverdon-les-Bains
fait exception
Selon la législation, le Conseil d’Etat vaudois doit publier par arrêté au
début de chaque année la liste des districts où sévit une pénurie de logements
vacants et celle où les bailleurs sont astreints ou non à notifier la formule
officielle lors de la conclusion de tout nouveau contrat de bail à loyer. Une commune
dans laquelle la situation du marché du logement est significativement
différente de celle du district peut demander au gouvernement d’être retirée de
la liste ou d’y figurer. Pour 2023, la ville d’Yverdon-les-Bains a fait à
nouveau usage de ce droit en raison d’un taux de pénurie de logements vacants
de 0.85% sur son territoire en moyenne entre 2020 et 2022. Une situation qui prévaut dans sept districts
sur les dix que compte le canton.