Le Tribunal fédéral autorise l’exploitation du Mormont sous conditions
Le Tribunal fédéral vient d’autoriser l’exploitation de la colline du Mormont, à Eclépens (VD) par le cimentier Holcim. Le groupe devra en revanche combler sa carrière une fois qu’il ne pourra plus l’utiliser. Les arguments présentés par les défenseurs du site ont donc aussi prévalu.
Crédit image: Morges Tourisme
La colline du Mormont, à l’arrière-plan, pourra finalement être exploitée pour la construction.
C’est un jugement tout en nuances que vient de rendre le Tribunal fédéral à propos de l’exploitation de la colline du Mormont, à Eclépens (VD) par le cimentier Holcim. Le géant de la construction a partiellement obtenu gain de cause dans son projet d’étendre sa carrière d’extraction des matériaux. Mais il devra s’engager à combler le site une fois qu’il ne pourra plus en tirer profit.
Les associations qui ont recouru contre le projet d’Holcim pour sauver la colline occupée pendant plusieurs mois par des militants du climat ont donc obtenu une maigre victoire contre la puissance économique du cimentier. Pro Natura Vaud dénonce encore les atteintes qui seront portées au site naturel par l’extraction du ciment. Comme le comblement du site imposé par la justice fait encore l’objet d’une étude d’impact, les associations recourantes attendront les conclusions de celle-ci avant de se prononcer sur le fond et mieux évaluer les conséquences de l’exploitation de la carrière sur la biodiversité.
Besoins
nationaux à conserver
Les juges fédéraux ont reconnu l’importance « nationale » de la
production de ciment. Ils ont ainsi donné leur feu vert à l’extension du Mormont,
prévue sur un volume de terrain de 600 m de longueur, 200 de large et 70
de profondeur. Holcim entend ainsi maintenir la production de 20% des besoins
annuels du pays depuis le site d’Eclépens.
Par ailleurs, les Verts vaudois ont lancé une initiative cantonale pour inscrire la protection du Mormont dans la Constitution et ainsi encourager l’abandon du béton au profit d’autres matériaux de construction, Le texte doit encore être soumis au Grand Conseil.