Débordés par les eaux usées, Gland et la Côte doivent stopper leurs projets immobiliers
La station d’épuration de Gland et de 20 communes limitrophes n’arrive plus à suivre. L’Association intercommunale pour l'épuration des eaux usées de la Côte demande de geler tout projet immobilier dans la région… jusqu’à la mise en service de la future STEP en 2026.
Crédit image: CC-ToucanWings
La nouvelle STEP devrait voir le jour sur le site du Lavasson à Gland. D'ici là, les promoteurs immobiliers devront faire maigre.
Saturée. La station d’épuration de la Dullive est noyée sous les flots d’eaux usées de la région. Comme l’explique, Yves Reymond, président de l’APEC (Association intercommunale pour l'épuration des eaux usées de la Côte, Gland) à 24 Heures: «La station actuelle, qui a déjà été agrandie à plusieurs reprises, a une capacité maximum de 40’000 équivalents habitants (EH). Or on en est déjà entre 41 et 43’000, avec des pointes à 50’000 EH selon la saison. Raison pour laquelle nous avons dû prendre des dispositions aussi drastiques, non sans avoir obtenu un avis de droit. Il ne faut pas oublier que nous avons l’obligation légale de traiter les eaux usées de l’ensemble de la population de ces communes.»
Oppositions systématiques
Le comité de
direction de l’APEC a envoyé une missive aux communes de la région pour qu’elles
reportent tout projet immobilier de plus de 15 personnes. Et si une mise à l’enquête
ou un nouveau plan d’affectation sont quand même lancés, l’APEC fera opposition.
Cette situation doit perdurer jusqu’à la mise en service de la future STEP au
mieux à l’horizon 2025-2026. Un projet qui a connu de multiples vicissitudes
comme vous pouvez le découvrir ici.
Mini-STEPS provisoires
Des exceptions
pourraient toutefois voir le jour à condition que les promoteurs immobiliers ou
constructeurs demandent une dérogation pour construire leur propre mini-STEP. Des
mini-STEPS provisoires, car elles devront être démolies dès que la nouvelle
STEP, qui traitera les micropolluants, sera opérationnelle.