Convention nationale 2023 : les partenaires sociaux durcissent leur position
Les fronts se durcissent dans les négociations entre partenaires sociaux du secteur de la construction. La Société suisse des entrepreneurs appelle au respect de la paix du travail, alors que les syndicats fustigent des conditions trop pénibles. Notamment en ce qui concerne les maçons.
Crédit image: Société suisse des entrepreneurs
Employeurs et syndicats peinent à se mettre d’accord sur un modus vivendi.
Il en va ainsi de toute négociation entre partenaires sociaux. Le renouvellement de la Convention nationale dans le domaine de la construction est en butte à des revendications contradictoires. Toutefois, la Société suisse des entrepreneurs (SSE) entend conclure avant la fin de l’année, annonce-t-elle dans un communiqué.
L’ambiance des négociations est décrite « engagée », selon la SSE. Devant quelques menaces de débrayage ou de grève, notamment à Genève, celle-ci appelle à respecter la paix du travail. Elle indique que les intérêts communs des employeurs et du personnel de chantier doivent être respectés dans le futur accord.
Une semaine de
58 heures
Toutefois, la SSE reconnaît qu’il n’est pas facile de négocier avec les
syndicats. Unia, en particulier, a vigoureusement dénoncé les nouvelles
conditions-cadres que les employeurs veulent imposer aux maçons. Une durée de « 58
heures » de la semaine de travail est notamment jugée excessive pour la
vie de famille et l’équilibre personnel des employés, fustige Unia dans un
communiqué.
L’association patronale entre en matière sur la compensation du renchérissement et d’éventuelles augmentations de salaire. Cela pour autant qu’il n’y ait pas de grève. La SSE a aussi fait savoir qu’elle prenait « très au sérieux » la protection de la santé sur les chantiers ou la conciliation entre vies privée et professionnelle.