Le chauffage à mazout fait de la résistance, selon une étude d’UBS
Les incitations publiques à choisir des modes de chauffage écologique sont encore trop faibles pour que la Suisse atteigne ses objectifs climatiques, relève une étude d’UBS. La banque veut ainsi encourager le remplacement accéléré des chaudières à mazout et demande aux pouvoirs publics d’agir, notamment sur le front des taxes et des subventions.
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Les pompes à chaleur sont prometteuses, mais l’incitation à y recourir pour se chauffer n’est pas encore suffisante, prétend UBS.
C’est une grande banque qui l’affirme sur la base de ses projections économiques. Le remplacement des chaudières à mazout par des installations plus écologiques est en repli, malgré tous les efforts incitatifs développés par les pouvoirs publics. UBS estime que ces incitations sont trop faibles. Et cela a conduit à affirmer que la Confédération n’atteindra pas ses objectifs de réduction des gaz à effets de serre dans les délais qu’elle s’est impartis.
L’étude commandée par UBS repose sur le fait que seuls les 2% des chaudières à mazout ont été remplacés par d’autres systèmes depuis 2010. Ce qui représente un repli de 100'000 unités ces dix dernières années. En revanche, le gaz séduit encore avec une croissance de 1,5% par an. Les pompes à chaleur connaissent également un bel engouement auprès des propriétaires des biens immobiliers.
Une question arithmétique
UBS se livre alors à un calcul arithmétique pour affirmer que la réduction de
36 à 27% de la proportion des installations à mazout dans les 8 prochaines
années. Si le gaz reste stable, estime son étude, la Confédération ne pourra
pas compenser cette baisse du nombre de chauffage pour atteindre ses objectifs
climatiques.
La banque préconise alors une intervention plus marquée des pouvoirs publics, notamment par le biais de nouvelles taxes et des subventions plus généreuses. Le coût de remplacement d’une chaudière reste dissuasif, notamment en ce qui concerne le gaz naturel, précise-t-il. Cependant, à l’usage, le recours à une pompe à chaleur permet de diviser par deux ces coûts, par rapport à ceux du gaz. L’impact des prix de l’énergie va de plus peser de plus en plus, vu qu’ils se sont envolés ces derniers mois.