Le ralentissement économique ne décourage pas les experts suisses
L’Institut zurichois de recherches conjoncturelles (KOF) démontre que l’économie suisse a ralenti en ce début d’année. La faible demande mondiale affecte surtout les exportations. Cependant l'espoir subsiste et les entreprises sont plus optimistes pour les six prochains mois.
Crédit image: KOF
La situation des affaires est contrastée d’un secteur économique à l’autre, constate l’Institut zurichois de recherches conjoncturelles (KOF). Elle évolue à nouveau de manière défavorable dans l'industrie manufacturière. Plus de la moitié des entreprises de ce secteur se plaignent actuellement d'une demande trop faible. La poursuite du renforcement du franc suisse est un facteur de pression potentiel. Toutefois, cette pression est loin d'être aussi forte que, par exemple, dans les premiers mois de 2015, à la suite de la suppression du taux plancher du franc par rapport à l'euro. En outre, les entreprises sont actuellement plus confiantes qu'à l'automne 2023, indiquent les experts.
Faiblesse de la demande
Outre les entreprises de l'industrie manufacturière, le commerce de gros,
l'hôtellerie-restauration ainsi que les prestataires de services financiers et
d'assurance font état d'un ralentissement de leur situation commerciale, même si elle est encore bonne. La
construction ne montre aucune évolution, de même que les domaines des études de
projets et du commerce de détail.
Optimisme croissant
Les six
prochains mois verront les entreprises retrouver de la confiance, communique
encore le KOF. En particulier dans l'industrie manufacturière et chez les autres
prestataires de services, les attentes sont plus positives qu'auparavant. Le
commerce de gros s'est lui aussi quelque peu départi de son scepticisme. En
revanche, le commerce de détail et les prestataires de services financiers et
d'assurance sont devenus plus prudents.
Légère augmentation
des salaires
Même si les entreprises ont toujours l'intention de recruter du personnel
supplémentaire, elles sont néanmoins nettement moins nombreuses à prévoir
d'augmenter leurs effectifs qu'au début de l'année 2023. Néanmoins, le manque de personnel qualifié subsiste.
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Les entreprises s'attendent à ce que les salaires bruts augmentent dès à présent légèrement moins que par le passé et ce jusqu'à l’année prochaine. Le recul à peine perceptible des attentes, de 1,9 % d'augmentation salariale en octobre 2023 à 1,8 % en janvier 2024, fait toutefois suite à une tendance à la baisse constatée sur l'ensemble de l'année 2023. En janvier 2023, les entreprises s'attendaient à une augmentation de salaire de 2,3 % pour la période d'un an qui s'annonçait alors.