Genève devra encore attendre la reprise de son économie
La morosité guette l’économie genevoise en cette fin d’année. A l’instar de la construction, les perspectives de reprise de la conjoncture s’effacent devant les flux et reflux de la pandémie. Il faudra patienter pour retrouver des temps meilleurs.
Crédit image: KOF/Office genevois de la statistique
Ce graphique montre que la construction genevoise est dans une situation plus mauvaise qu’au niveau suisse.
Le canton de Genève est inquiet. Son économie montre des signes de faiblesses en cette fin d’année, et la crise sanitaire y est pour beaucoup. Le groupe de perspectives économiques pointe surtout la dégradation dans les entreprises.
Le chômage partiel en cause
Cette situation tend à penser que la reprise connaîtra un net ralentissement au début de l’année prochaine. Si le taux de chômage (5,2%) n’a guère varié depuis le mois d’août, la recrudescence des mesures de chômage partiel inquiète. A la fin octobre, ce sont ainsi plus de 2200 entreprises, totalisant environ 30000 collaborateurs, qui ont eu recours aux mesures de réduction de l’horaire de travail.
Construction maussade
La situation est particulièrement maussade dans le secteur de la construction. Ce qui invite au pessimisme, même si le volume des bâtiments en chantier a atteint un nouveau plafond en automne. Le nombre de logements neufs en construction reste également très élevé.
Situation critique dans l’hôtellerie
L’hôtellerie est aussi dans une situation critique. Ce qui a notamment conduit l’hôtel Atrium, près de l’aéroport, à fermer temporairement ses portes en attendant des jours meilleurs. Depuis mars, le nombre de nuitées enregistrées a baissé des deux tiers par rapport à la situation de 2019. Le PIB s’est aussi contracté de près de 9%.
La pandémie complique les analyses
Tant attendue depuis ce printemps, la reprise économique devra se faire encore désirer à Genève tout comme ailleurs, Toutefois, les experts s’accordent à dire que les flux et reflux de la pandémie compliquent leurs analyses. Les attentes des entreprises et des ménages sont soumises à un cortège d’incertitudes peu prisé par la situation conjoncturelle.