La pénurie de logements s’aggrave dans le canton de Vaud
Le taux de vacance a chuté à 1% sur l’ensemble du territoire vaudois, et trois nouvelles zones se sont venues confirmer cette baisse l’an dernier. L’Ouest lausannois, le Lavaux et le Gros-de-Vaud manquent particulièrement d’appartements disponibles.
Crédit image: Nicolas Guérin, CC_BY-SA_3.0
Les atouts touristiques et patrimoniaux exceptionnels du Lavaux ne favorisent guère la création d’appartements.
En dépit d’une construction en pleine fine dans l’Ouest lausannois, il devient de plus en plus difficile de se loger dans le canton de Vaud. Hormis dans les régions d’Aigle et de La Broye-Vully, le taux de logements vacants a chuté à 1%, ce qui met le marché en situation de pénurie. Ce phénomène négatif touche maintenant le Gros-de-Vaud et le Lavaux.
2024, année de
la dégringolade
Le canton fonde son appréciation sur le lissage des taux constatés sur ces trois
dernières années. La moyenne de 2023 révélait une vacance de 1,13%, et celle de
2024 accuse une dégringolade à 0,96%. La pénurie touche aussi l’Ouest lausannois,
même si la création de nouveaux quartiers sur place doit contrecarrer les dernières
statistiques.
La reprise des
baux plombe Lausanne
La situation ne touche donc pas que la Ville de Lausanne, même si celle-ci s’en
est récemment émue. Les autorités locales tendent de diminuer les périodes de vacances
dans un marché immobilier tendu.Les faibles taux
constatés dans les immeubles en mains publiques sont particulièrement dus à des
délais de restitution anticipée des baux lorsque le locataire partant trouve
rapidement une personne solvable. Les statistiques sont aussi dictées par la
volonté de rénovation des appartements et par les procédures d’autorisation de
prendre possession d’un logement selon des conditions liées au taux d’occupation
et au revenu du preneur de bail.
Contraintes
pour les mieux lotis
Le taux de vacance est aussi déterminant pour la préservation du parc locatif
dans les communes. Ces dernières ne peuvent en effet pas user de leur droit de
préemption en vue de la création de logements d’utilité publique si la pénurie n’est
pas établie. C’est le cas des districts d’Aigle et de Broye-Vully où, avec des
taux de vacance supérieurs à 1,5%, la situation est plus détendue.