La hausse des taux d’intérêt ne freine pas le renchérissement de l’immobilier
L’augmentation des taux directeurs rend les hypothèques plus onéreuses et réduit l’attractivité des investissements immobiliers, ce qui pourrait avoir un impact négatif sur la demande. Toutefois à l’heure actuelle, aucun retournement de tendance ne se manifeste au niveau des prix des maisons et des appartements, comme le révèle le Swiss Real Estate Offer Index.
Crédit image: Jean-A. Luque
Le marché immobilier reste extrêmement solide en Suisse. Les prix d'achat et de location seront plus impactés par l'inflation que la hausse des taux d'intérêts.
La hausse des prix de l’immobilier va-t-elle s’arrêter à cause de l’augmentation des taux d’intérêt en Suisse ? Au mois de juin, les observateurs n’ont constaté aucun signe de revirement du côté des vendeurs. Bien au contraire, les vendeurs d’appartements en copropriété ont à nouveau relevé leurs prix de 1,1% au cours du mois écoulé. Les personnes cherchant à vendre leur maison individuelle ont elles aussi pratiqué des prix plus élevés en juin. La hausse n’atteint cependant que 0,3%, comme l’indique le Swiss Real Estate Offer Index, relevé conjointement par SMG Swiss Marketplace Group et par le cabinet de conseil immobilier CIFI SA.
Marché très
solide
Reste à savoir
si les acheteurs seront prêts à s’acquitter de telles sommes, ce qui ne semble
pas impossible, car les coûts des hypothèques ne constituent de loin pas le
seul critère d’achat d’un logement en propriété. Contrairement aux hypothèques
à taux fixe, les hypothèques liées au marché monétaire restent disponibles à
des conditions extrêmement attractives. Comme les acheteurs putatifs doivent
d’ores et déjà prouver à leur banquier qu’ils sont capables de supporter un
taux hypothécaire de près de 5% en vertu des règles de viabilité financière en
vigueur, il ne faut pas s’attendre à un effondrement du marché.
Loyers
inchangés en juin
Les loyers
publiés dans les annonces sont restés quasiment stables en juin (+0,1%). Ils
dépendent en effet surtout de la demande d’espace habitable immédiate. Les
loyers existants dans le cadre de baux déjà en cours risquent quant à eux
d’augmenter du fait de couplage, prévu par la loi, avec le taux d’intérêt de
référence et avec l’inflation générale.