Fribourg va reconvertir trois sites en pôles de développement
Par le transfert de propriété de trois anciens sites à Romont, Saint-Aubin et Marly, le développement économique fribourgeois et sa politique foncière pourront aller de l'avant. Par 75% de oui, les électeurs ont appuyé la proposition de leur canton de confier la reconversion de ses terrains à un Etablissement autonome de droit public.
Crédit image: Etat de Fribourg
Le futur campus AgriCo, à Saint-Aubin, va être le moteur du développement de l’agroalimentaire dans le canton de Fribourg.
A Fribourg, le manque de terrain disponible pour le développement économique du canton a obligé il y a quelques années celui-ci à se montrer inventif. Et le Conseil d’Etat pourra, avec l'aval de la population, recourir à des transferts de propriété pour valoriser des sites laissés en friche par le départ d’entreprises. C’est ainsi que les électeurs ont avalisé par 76% de oui la reconversion de trois terrains. A savoir ceux des anciens TetraPak, à Romont, Elanco à Saint-Aubin et de Prés-aux-Moines, à Marly.
Vu les montants à engager – plus de 40 millions, l’Etat de Fribourg s’est d’abord profilé en rachetant les terrains concernés aux entreprises qui le quittaient. Il entend assurer leur requalification via une nouvelle société autonome de droit public constituée en 2020: l’Etablissement cantonal de promotion foncière (ECPF). Ce dernier a repris la gestion des parcelles concernées.
Pas de
recapitalisation façon BlueFACTORY
Cependant, Fribourg a dû passer par la case de la votation populaire pour faire confirmer cette politique foncière. Il l’a déjà fait pour la reconversion du site de l’ancienne
brasserie Cardinal, quoi que par la capitalisation de la société BlueFACTORY. Dans
le cas des trois sites concernés par ce prochain scrutin, les conditions pour
leur reconversion sont différentes. Le Conseil d’Etat
a expliqué vouloir favoriser le développement en cours du futur campus agroalimentaire
AgriCo, à Saint-Aubin, la densification du terrain autrefois occupé par
TetraPak à Romont et préparer l’essor économique de la zone du Pré-aux-Moines,
à Marly, une fois que cette localité
sera reliée à Matran et à l’A12 par une nouvelle route.
L’argent nécessaire à ces transferts de propriété proviendra d’un fonds cantonal doté de 100 millions et constitué pour créer l’ECPF. Dans le cas de Marly, son déblocage est encore suspendu au verdict de l’approbation de la nouvelle route. Le développement d’AgriCo, et notamment la vente de terrains à Micarna, a déjà généré des rentrées financières pour l’Etat. A Romont, c’est le maintien de la desserte ferroviaire de la zone qui la valorise. Outre le transfert des terrains à leur valeur d’acquisition, le capital de l’ECPF se verra en outre gratifié de près de 6 millions supplémentaires pour remplir ses missions.