Vestiges d'anciens bâtiments romains révélés par un chantier haut-valaisan
La construction d’un immeuble locatif à Glis (VS) a permis de mettre au jour trois les vestiges de trois bâtiments de l’époque romaine. Murs de mortier ou en pierres sèches, production de chaux et tessons de céramiques ont permis de dater le complexe entre le IIIᵉ et le Vᵉ siècle de notre ère.
Les vestiges de l’époque romaine abondent en Suisse. Parfois, ils sont même visibles du ciel. A d’autres occasions, ce sont les chantiers qui les révèlent. La construction d’un immeuble d’habitation à Glis (VS), près de Brigue, va permettre aux archéologues d’en savoir plus sur la présence humaine du Haut-Valais dans les premières siècles de notre ère.
Murs liés au mortier
Sur une surface de 800m², les fouilles ordonnées à Glis ont pu mettre à jour plusieurs bâtiments d’époque romaine. Le plus remarquable d’entre eux présente des murs liés au mortier sur 9m de côté. Les archéologues sont en outre en train de dégager une deuxième construction de plus de 40m² de surface au sol. Il est caractérisé par des murs en pierres sèches.
Production de chaux
La découverte comprend aussi les vestiges d’un troisième bâtiment, fait de terre et de bois à l’origine, et vraisemblablement destiné à la production de chaux. Les experts supposent que ce complexe appartient aux dépendances agricoles et artisanales d’une véritable agglomération située sur la route du Simplon. Les analyses de tessons de céramique ont permis de les dater plus ou moins précisément.
Sanctuaire et lieu de culte
Les connaissances sur le peuplement du Haut-Valais entre le IIIᵉ et le Vᵉ siècles manquent. La découverte de Glis marque certainement un tournant à ce sujet. Les archéologues poursuivront leurs investigations jusqu’à fin novembre. Ils s’appuient aussi sur la découverte d’un petit sanctuaire à Gamsen et la construction d’un lieu de culte, également à Glis.
Le néolithique aussi
Ces découvertes, affirme le Service de la culture valaisan, sont en outre à mettre en perceptive avec celle d’un gisement néolithique à Naters et sur le bois de Finges. Le sous-sol valaisan n’a pas fini de livrer ses secrets.