Les villes valaisannes exigent une meilleure sécurisation du Rhône
Voulant tirer des enseignements des récentes inondations de juin 2024 et mettre en place des mesures de prévention, Sion, Martigny, Sierre, Monthey, Saint-Maurice, Naters, Loèche, Viège et Brigue-Glis montent au front. Les communes veulent que leur canton mette notamment en œuvre un plan de gestion post-catastrophe.
Crédit image: Etat du Valais
En juin 2024, le Valais est frappé par deux épisodes de crues rapides et intenses du Rhône, dont l’un cause des dégâts considérables lors du week-end des 29 et 30 juin, notamment à la hauteur du poumon industriel de Chippis.
Six mois après les crues de l’été 2024, l’Union des Villes valaisannes (UVV)relève que cette catastrophe aurait pu être bien pire sans la solidarité dont ont fait preuve les communes valaisannes les unes à l’égard des autres. En revanche, elle estime que la situation extrême à laquelle a été confrontée la Ville de Sierre a montré les limites de l’entraide cantonale. C’est pourquoi elle souhaite fermement une action plus préventive.
Un plan
sécuritaire exigé
Au chapitre des mesures qu’elle propose, l’UVV demande de recevoir un état des
lieux détaillant par ville les mesures sécuritaires de lutte contre les crues
du Rhône. Elle demande un calendrier d’intervention pour les mesures qui seront
exécutées dans les prochains mois et celles qui le seront à moyen et long
terme. « Nous ne voulons pas revenir sur les événements passés et leur gestion,
insiste son président Philippe Varone. Il est urgent d’agir pour garantir la
sécurité de la population et les entreprises. C’est pourquoi nous attendons du
Canton qu’il établisse et nous transmette rapidement un échéancier précis pour
la réalisation des mesures de sécurisation du Rhône ».
Penser à l’après
Les représentants des neuf communes membres demandent à l’Etat du Valais de
mettre en œuvre un plan de gestion post-catastrophe pour ce type d’événements.
« Tirer les enseignements du passé et forger les soutiens dont les communes
auront besoin à l’avenir constituent un important chantier, relève-t-elle. Ce
défi doit être porté par le canton. Ses capacités et compétences métiers
doivent être en mesure de venir en aide concrète auprès des acteurs durement
touchés ». Ce travail doit être
fait en collaboration avec les communes qui pourront y apporter leurs
expériences et nourrir les réflexions.
.