Les escaliers en bois deviennent de vrais meubles
L’Office romand de Lignum publie, avec le soutien de l’Office fédéral de l’environnement, un nouveau fascicule fascinant. Cette brochure propose une série d’escaliers en bois et met en lumière les multiples atouts techniques et architecturaux de ce matériau noble pour ce type de réalisation.
Crédit image: Jean-A. Luque
Il existe un grand nombre de possibilités et de solutions constructives pour concevoir un escalier. Néanmoins, les principes de base doivent être respectés au mieux pour obtenir un objet confortable à pratiquer.
Si le but premier de l’escalier est purement fonctionnel, soit d’assurer une circulation verticale, force est de constater qu’à la lecture de la brochure éditée par Lignum «Escaliers en bois – Savoir-faire et créativité», on ne peut s’empêcher de rester bouche bée face à l’inventivité de certains créateurs.
De plus en plus souvent, les architectes traitent l’escalier comme un véritable meuble central d’une habitation, en y intégrant des rangements, en jouant sur les matériaux et leur rendu. L’escalier est aussi un élément qui occupe l’espace, se prête à des effets architecturaux ou décoratifs. Il est souvent visible, mis en valeur.
Diversité de
coloris et texture
Bois massif, lamellé-collé, panneaux à base de bois, la diversité des matériaux
des coloris et des textures autorise des réalisations qui se font discrètes,
presque évanescentes, ou au contraire qui affirment leur présence dans les
intérieurs.
Les escaliers s’incarnent en échelles de meunier afin de valoriser des sous-pentes ou deviennent, lorsqu’ils sont à caractère monumental, des éléments essentiels de l’aménagement intérieur, voire des symboles du maître de l’ouvrage.
Chambord
s’inspire de Léonard de Vinci
Parfois, ils créent une dynamique subtile à l’image des escaliers à double
hélice dans lesquels une personne peut monter sans croiser une autre qui
descend. Probablement conçu sur la base de dessins de Léonard de Vinci,
l’escalier du château de Chambord – un des premiers exemples de ce type – laisse
par un jeu d’ouvertures, les utilisateurs des deux hélices s’apercevoir pour
une mise en scène ludique et intrigante.
L’escalier peut aussi véhiculer une symbolique forte, à l’image de l’escalier hélicoïdal à double hélice de la Tour de Sauvabelin à Lausanne. Cet ouvrage de 35 m de haut est un monument emblématique de la ville, mais il contribue aussi à promouvoir l’avenir du bois et des matériaux renouvelables. Ce projet a été réalisé sous l’impulsion de Julius Natterer, professeur de la chaire de construction bois de l’EPFL.
Ressources
locales
Conçus en bois massif provenant des forêts communales, la tour et son escalier
mettent en avant l’utilisation des ressources locales, avec la mise en œuvre de
bois ronds et équarris en Douglas et sapin/épicéa pour les parties les moins
exposées.
Ainsi, l’escalier, à l’origine simple objet de tradition et de savoir-faire à but utilitaire, peut tout à fait s’intégrer dans une démarche plus riche et devenir un véritable support de créativité. ■
La brochure peut être consultée ou commandée gratuitement ici