Les enrochements des berges de la Broye remplacés par la biodiversité
Ce ne sont que 3km de cours d’eau, mais la cause de la biodiversité se rit des longueurs. Le chantier de revitalisation de la Broye à proximité de Surpierre (FR) vient de démarrer. Il vise à redonner au cours d’eau et ses petits affluents leur aspect naturel d’origine.
Crédit image: Etat de Fribourg/Maud Chablais
Les rives de la Broye au lieudit Les Iles de Villeneuve, manquent cruellement de végétation.
Les rivières canalisées ne sont guère favorables à la biodiversité. Les communes et les cantons se préoccupent donc depuis longtemps à créer des tracés originels. Les méandres retrouvés et les berges revitalisées stimulent ainsi l’environnement naturel.
Ainsi en va-t-il de la Broye, rivière qui parcourt les cantons de Vaud et de Fribourg, pour ensuite se jeter dans le lac de Morat et rejoindre le lac de Neuchâtel par son canal éponyme. Les deux cantons traversés, avec l’aide de l’association Broye source de vie, entament ainsi ces jours un chantier de revitalisation à proximité du village fribourgeois de Surpierre. Sur trois kilomètres, au lieudit Les Iles de Villeneuve, des travaux vont donc tenter de rendre au cours d’eau et à ses petits affluents leur aspect naturel d’origine.
Encoches pour l’érosion
Il s’agira surtout cette année d’enlever tous les éléments de stabilisation des berges de la rivière. Des encoches seront creusées sur la rive gauche pour favoriser l’érosion et favoriser à nouveau une dynamique alluviale. Par le simple jeu du courant, la rivière va ainsi progressivement trouver un tracé plus sinueux, des bergs irrégulières et des terrasses alluviales. Un couloir de divagation sera en outre créé dans la forêt qui borde l’endroit.
La rive droite de la Broye manque de végétaux à cet endroit. Il faut donc renaturaliser. Le chantier durera jusqu’à la fin de l’année. Il coûte 3 millions de francs. Les cantons de Vaud et de Fribourg, la Confédération et l’association Broye source de vie participent à son financement. Une fois les travaux terminés, l’endroit sera l’objet d’un suivi biologique pendant 10 ans.