Les collages japonais numériques pour l'édicule lausannois de Rumine
Construit en 1913 comme arrêt de tramway, l’édicule de Rumine accueille des œuvres d’artistes lausannois depuis 2018 pour des périodes de 2 ans. Anna Kawahara y présente actuellement son œuvre Quatre mains, composée de 4 collages, métaphores poétiques des 4 saisons. Son projet combine l’artisanat et les techniques numériques.
Crédit image: Mathilde Imesch
Entre artisanat et numérique , l’artiste joue une partition colorée sur le thème des quatre saisons.
La politique lausannoise en faveur des édicules de la capitale vaudoise vise à valoriser et à dynamiser ces petits bâtiments. Dans ce cadre, celui de Rumine est depuis 2018 un espace d’expression artistique tout en conservant sa fonction de salle d’attente pour les transports publics.
L’art pour
valoriser les pavillons
Depuis le début du mois, Anna Kawahara,
qui habite et travaille à Lausanne, a créé le projet Quatre mains composée de 4
collages. Ces derniers sont des métaphores poétiques des 4 saisons et font écho
à l’ouverture continue de l’édicule tout au long de l’année. Chaque composition
traduit une ambiance particulière d’un cycle naturel. Les mains intégrées dans
chacune d’entre elles incarnent le geste de l’artiste.
Un processus
artistique en plusieurs temps
Les collages naissent d’un processus mêlant artisanat et pratique numérique.
Anna Kawahara commence par sélectionner et agencer de manière instinctive des
photos qu’elle a prises et des images de magazines. L’artiste enrichit ensuite
ses compositions avec des papiers colorés découpés et des origamis pour
apporter reliefs et textures. Les assemblages sont ensuite digitalisés,
optimisés et transformés en adhésifs géants.
Née en 1990 à Fukuoka, Japon, Anna Kawahara réalise à travers le collage des collaborations variées au Japon et en Suisse, avec plusieurs mandats dans les domaines de la mode, de la musique, et pour la décoration d’espaces. En parallèle, sa pratique s’étend à la sculpture, la vidéo et les installations.