Les archéologues resteront au chevet du site romain de la piscine de Martigny
Au vu des nombreuses découvertes réalisées, l’Office cantonal valaisan d’archéologie (OCA) poursuivra ses travaux de fouilles de l'insula romaine découverte près de la piscine municipale de Martigny. Les archéologues sont tombés sur des vestiges d’une qualité exceptionnelle.
Crédit image: Ville de Martigny
De nouvelles fouilles archéologiques permettent d’en savoir plus sur le site romain d’Octodure.
La qualité et la quantité des vestiges découverts à l’emplacement des futurs locaux techniques de la piscine municipale de Martigny nécessitent une prolongation des investigations archéologiques en ce début d'année. Les villes romaines étaient généralement organisées selon un plan orthonormé constitué de quartiers appelés insulae. L’insula actuellement fouillée au sud de Martigny est hors-normes, puisqu’elle double le périmètre des 17 secteurs déjà fouillés jusqu’ici. Ce nouveau quartier romain est bordé sur son flanc sud-ouest par la route qui conduit au col du Grand-Saint-Bernard et semble avoir été occupé par des espaces à vocation commerciale, artisanale voire d’habitat. Autant d’incarnations de la vie urbaine de la période romaine.
Vestiges en terre et en bois
Dans le cadre d’un projet municipal, l’Office cantonal valaisan d’archéologie
(OCA) a mandaté la société InSitu Archéologie SA pour conduire les recherches
sur cette parcelle. Avec une surface de plus de 400 m², le site est
représentatif. Au vu des premiers résultats des fouilles, il apparaît que les
premiers états de la ville, construits en terre et bois, sont conservés et leur
dégagement permettra probablement de remonter aux origines de l’agglomération
romaine d’Octodure, encore mal
connues. En outre, la présence de fragments de céramique du IVe siècle dans les
niveaux supérieurs témoigne que l’ensemble de l’occupation est conservé et
qu’il sera probablement possible de suivre le développement de ce quartier.
Différents niveaux d’étude
Après la mise au jour d’occupations tardives maçonnées (IIIe-IVe siècles ap.
J.-C.), les archéologues découvrent des niveaux en construction mixte
(maçonneries au mortier ainsi que terre et bois) avant d’atteindre les premiers
niveaux de la ville romaine, uniquement en terre et bois, et datés du Ier siècle ap. J.-C. Moins faciles à
appréhender, ces niveaux précoces sont d’un intérêt capital pour retracer
l’histoire du développement de l’agglomération.
Pour permettre au public d'observer et de comprendre le travail des archéologues, des visites publiques gratuites sont organisées tous les mercredis jusqu'à fin février.