Les aiguilles des horloges CFF changent de couleur pour la cause climatique
D’ici à 2030, les CFF entendent diviser par deux leurs émissions de gaz à effet de serre, et alimenter leurs trains en énergie d’origine exclusivement durable. Pour y parvenir ils ont mis en place plus de 200 projets. A titre, la trotteuse des horloges des gares de Lausanne, Zurich et Bellinzone passe du rouge au vert.
Crédit image: CFF_SBB_FFS
Les CFF changent de couleur de trotteuse pour montrer leur engagement en faveur de la planète.
Les CFF sont depuis toujours les garants d’une mobilité durable et respectueuse de l’environnement. Pour mettre en avant cet engagement, leur direction a symboliquement fait passer du rouge au vert la trotteuse d’une horloge dans les gares de Zurich, Lausanne et Bellinzone. Les panneaux numériques prennent le même chemin, dans un vaste train de mesures respectant les principes du développement durable.
Les trains des CFF sont également alimentés à 90 % avec du courant électrique d’origine hydraulique. De plus, le transport de marchandises émet douze fois moins de gaz à effet de serre que la route. Le trafic ferroviaire a certes augmenté en intensité, mais il consomme moins d’énergie, constatent les CFF dans un communiqué. En outre, la régie a réduit ses émissions de CO₂ résultant de l’exploitation de 25 % en seulement 5 ans.
Plus de 200 mesures
Depuis plus de dix ans, différentes mesures d’économie d’énergie sont mises en
œuvre sur les trains de voyageurs des CFF.
Par exemple, le garage à énergie optimisée, qui
permet une économie de 6,1 GWh
de courant de traction par an, ce qui correspond à la consommation d’énergie de
1500 ménages. De plus, les
CFF utilisent des réfrigérants naturels respectueux de l’environnement dans
les systèmes de climatisation.
Développement solaire
Une autre contribution à la durabilité est le développement des installations
photovoltaïques. D’ici à 2040, les CFF entendent produire chaque année 160 GWh
de courant d’origine photovoltaïque sur les installations et espaces
disponibles. Cela correspond à la consommation annuelle de courant de 40'000
ménages, soit à peu près celle des habitants de la ville de Lucerne. Un
objectif intermédiaire de 100 GWh doit être atteint dès 2030. Plus de 1100
installations photovoltaïques seront construites à cet effet sur les bâtiments
et les terrains des CFF.
Crédit image: MHM55, CC_BY-SA_4.0
Malgré son très long chantier de rénovation, la gare de Lausanne sera à la pointe de la politique écologique des CFF.
La conversion de tous les systèmes de chauffage des bâtiments aux énergies renouvelables réduit considérablement les émissions de gaz à effet de serre des CFF: chaque année, les CFF équipent 70 à 90 bâtiments de pompes à chaleur ou de chauffages à pellets.
Machines de chantier électriques
Les CFF veulent également exploiter leurs chantiers en ménageant les ressources
et en respectant le climat d’ici 2040. Pour cela, ils utilisent de plus en plus
de véhicules ferroviaires, de machines de chantier et de générateurs de
chantier électriques. Ces appareils émettent moins de gaz d’échappement et sont
aussi nettement plus silencieux que les machines traditionnelles.
Matériaux
organiques
Sur
les chantiers, les CFF utilisent si possible moins de matériaux ou des
matériaux plus respectueux de l’environnement. Ils mélangent en outre dans ses
stations-service le diesel traditionnel avec du carburant fabriqué à partir de
résidus et de déchets organiques, ce qu’on appelle l’« Hydrogenated Vegetable Oil » (huile végétale hydrogénée, HVO).
Ainsi, les émissions directes de CO₂ des
véhicules ferroviaires sont réduites jusqu’à 25%.