L'EPFL donne sa grille de lecture pour réhabiliter les friches en quartiers durables
Le Laboratoire d’architecture et technologies durables de l’EPFL propose d’accompagner les projets de réhabilitation de terrains à l’abandon en quartiers du futur. Il sort pour cela un ouvrage répertoriant les instruments du développement durable.
Crédit image: Alain Herzog
Les chercheuses Sophie Lufkin et Martine Laprise à Soleure en compagnie d’Emmanuel Rey, directeur du laboratoire d’architecture et technologies durables de l’EPFL.
L’EPFL conceptualise dans un ouvrage de référence les processus qui mènent à transformer les anciennes friches en quartiers durable. Les urbanistes et architectes sont confrontés à l’immense défi de devoir prévoir du logement sur des terrains à l’abandon, et leurs projets leur donnent assez vite la migraine. En sus des problèmes de dépollution, notamment très importants sur le site de l’ancienne caserne des Vernets à Genève.
Le Laboratoire d’architecture et technologies durables s’est donc emparé du dossier, à l’appui de deux thèses de doctorat menées par Sophie Lufkin et Martine Laprise. Le directeur Emmanuel Rey a aidées les deux chercheuses à écrire cet ouvrage de référence, destiné aussi aux responsables politiques.
Le potentiel des friches urbaines est connu depuis vingt ans. En Suisse, elles pourraient accueillir 600'000 habitants supplémentaires. La transformation de bâtiment existants et l’aménagement de nouveaux espaces publics est en marche dans ce cadre, dans la perspective du développeemnt durable. Il faut citer notamment le quartier de l’est de la gare de Neuchâtel, avec du logement, deux hautes écoles et l’office fédéral de la statistique. L’architecte et l’urbaniste sont invités à s’exprimer pour éviter la monotonie.
Une
cinquantaine d’indicateurs
L’ouvrage de l’EPFL met l’accent sur le pilotage et la bonne gouvernance Dun
projet de transformation d0une friche. Pour éviter qu’un projet perde les
principes du développeemnt durable au cours de sa réalisation, l’EPFL propose une
cinquantaine d’indicateurs environnementaux, économiques ou socioculturels. Les
futurs quartiers durables doivent ainsi être conçus en termes d’objectif, comme
par exemple la neutralité carbone.
« Nous ne voulons pas créer de nouveau label pour un quartier durable, précise encore Emmanuel Rey. Les acteurs d’un projet de transformation de friches en quartiers doivent mieux s’approprier notre grille de lecture pour évoluer vers la durabilité ».