Le village neuchâtelois de Gorgier n’aura pas son palmier de métal
Le canton de Neuchâtel en a fait une saga. Le Palmier, œuvre métallique de l’artiste Christian Gonzenbach, ne trouvera pas de port d’attache dans le lac, à Gorgier-Chez-le-Bart. La sculture avait été commandée pour décorer le pénintencier neuchâtelois, avant d’entamer une aventure juridique.
Crédit image: Photomontage Etat de Neuchâtel
L'oeuvre a passé d'un endroit à l'autre, entre la prison de Bellevue et le bord du lac.
Dans le cadre de la rénovation et de l’agrandissement du pénitencier de Bellevue, le canton de Neuchâtel avait choisi en 2011 l’artiste Christian Gonzenbach pour la réalisation d’une intervention artistique monumentale. Son projet de palmier métallique de 18m de haut avait été inspiré par une peinture réalisée par un détenu pour prendre place à côté des murs de l’établissement.
Recours en
cascade
La
population et la commune de Gorgier étaient alors entrées en scène pour s’opposer
au projet. Dès 2017, l’artiste
avait réduit son projet pour proposer de l’installer dans le lac, à proximité
du rivage de la plage de Chez-le-Bart et de son pavillon d’inspiration orientale. La commune a
octroyé le permis de construire, mais le projet a été la cible de deux nouveaux
recours. Finalement, ce sont les dispositions de la Loi sur l’aménagement du
territoire qui ont conduit à abandonner ce projet artistique.
Des années d’errances
Quatre tentatives ont marqué ce parcours unique: la réalisation à l'intérieur
de l'établissement de détention a vite été écartée pour des motifs de sécurité.
La zone agricole avoisinante ne pouvait accueillir une construction de ce type.
L'installation, déjà à Chez-le-Bart dans le lac, mais sous forme de radeau à
disposition de la population, s'est heurtée à des impératifs de sécurité pour
les baigneurs. A noter que le permis de construire, délivré à cette occasion,
était entré en force en l'absence de recours. Le dernier projet prévoyait une
implantation fixe proche du rivage.
Projet définitivement abandonné
Il convient aujourd'hui de renoncer à la réalisation et à l'implantation du
Palmier, communique l’Etat
de Neuchâtel. Cette conclusion clôt plus de dix ans de démarches administratives et
d'échanges avec les parties prenantes. Le
canton et l’artiste sont encore en train de documenter ce projet et ses
péripéties.